Publié le vendredi 27 juillet 2012 - 11h56
Plusieurs syndicats viticoles de Bourgogne et du Beaujolais refusent de payer les factures exigées par la distillerie Bourgogne Alcools, à Mâcon, pour l'enlèvement des sous-produits viniques. La pression monte entre les parties...
La distillerie Bourgogne alcools compte envoyer des factures pour l’enlèvement des sous-produits viniques dans les jours qui viennent. © C. MICHELIN
Le bras de fer a repris entre la profession viticole bourguignonne et la distillerie de Mâcon, Bourgogne Alcools, qui fait partie du groupe Cristal Union (1,5 milliard d'€ de CA en 2010/2011). Celle-ci compte envoyer des factures pour l'enlèvement des sous-produits viniques d'ici une dizaine de jours. Mais les trois syndicats de Bourgogne et celui du Beaujolais ont notifié leur refus de payer.
En 2008, refusant déjà de régler les factures, les coopératives bourguignonnes avaient rejoint la Société française de distillerie (SDF) dans l'Isère. Elles avaient fait reculer le distillateur mâconnais.
« Ne payez aucune facture »
A nouveau, ce dernier insiste et a annoncé son intention d'envoyer des factures (de 0,3 à 0,5 €/hl de vin produit). Les syndicats de l'Yonne (FDAC), de Côte-d'Or (CAVB), ainsi que du Beaujolais (UVB) ou encore les vignerons indépendants, ont rejoint celui de Saône-et-Loire (UV71) et font bloc : « Ne payez aucune facture », martèle Robert Martin, viticulteur à Davayé (Saône-et-Loire).
Depuis janvier, le président de l'Union viticole de Saône-et-Loire est en négociation avec les dirigeants de Bourgogne Alcools. Mais rien n'y fait. Même le fait que la filière ait œuvrée au niveau national pour permettre la publication de l'arrêté du 13 janvier 2010 qui dispose, qu'à « compter de la récolte 2010, chaque conseil de bassin propose un taux unique à 7 %, 8 %, 9 % ou 10 % pour les vins d'appellation d'origine blancs », pour la quantité d'alcool minimum qui doit être contenue dans les sous-produits. En Bourgogne, depuis que cette disposition a été introduite, le conseil de bassin, soutenu par la profession, a toujours voté - et cette année encore - pour que le taux soit porté à son maximum, soit à 10 %.
« Chantage à l'emploi »
Cette semaine, la pression est même montée d'un cran, la distillerie faisant, d'après la profession, du « chantage à l'emploi » : elle menacerait de fermer le site mâconnais en 2013 (24 salariés). Les services du préfet ont été alertés.
Après PSA, le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, pourrait bien avoir à gérer les affaires de son département. A l'approche des vendanges, les viticulteurs ont déjà prévu « un plan B », ne serait-ce que pour éviter toute éventuelle pollution environnementale...
C. M.
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