Publié le lundi 05 mars 2012 - 17h55
L’Union des œnologues de France vient de lancer un appel de fonds auprès de ses adhérents pour soutenir le dossier d’évaluation du soufre biocide devant la Commission européenne. Faute d’un tel dossier avant juin 2012, la désinfection des récipients vinaires au SO2 risque d’être interdite. Les œnologues espèrent récolter 10 000 euros environ.
Soufre biocide : Les oenologues organisent une collecte. © P. ROY
L’Union des œnologues de France compte bien défendre le dossier du soufre biocide, ce produit utilisé pour la désinfection des cuves et des barriques menacé d’interdiction par la Commission Européenne.
Après plusieurs mois de préparation, leur Union a lancé, il y a une dizaine de jours, une vaste collecte de fonds auprès de ses adhérents, qu’elle a informés par e-mail.
« Chaque œnologue, s’il estime que l’usage du soufre biocide doit être conservé, peut verser la somme qu’il veut. J’ai bon espoir que nous puissions récolter entre 10 000 et 15 000 euros. Même si ça n’est pas énorme, nous serons fiers d’apporter notre pierre à l’édifice », explique Cyril Payon, président de l’Union des œnologues de France.
Les contributions financières sont déjà nombreuses. « Nous sommes surpris de voir arriver des chèques tous les jours, témoigne Béatrice Da Ros, directrice générale de l’Union des œnologues. Mais nous voudrions que les autres pays européens participent aussi. » Les œnologues espagnols, très concernés par ce dossier, l’ont contactée plusieurs fois pour lancer une opération similaire en Espagne.
Pour continuer à employer le SO2 en tant que désinfectant du matériel vinaire, il faut soumettre à la Commission européenne un dossier d’évaluation de son efficacité et de sa toxicité avant juin 2012. Or, la filière viti-vinicole a chiffré le montant pour établir un tel dossier à 500 000 euros environ. Somme que les industriels de la chimie ne sont pas prêts à verser, le marché des pastilles de soufre n’étant pas assez important.
La filière s’est donc organisée depuis juillet 2011 pour récolter les fonds nécessaires. À l’époque, le Cniv (les interprofessions de vins) avait prévu de verser 100 000 euros et les tonneliers 20 000 euros. Les fabricants de produits œnologiques devaient aussi participer à l’effort. FranceAgriMer avait été sollicité pour 50 000 euros. Mais on ne sait pas quel montant l’établissement a finalement débloqué.
Quant aux autres pays européens, ils ne se sont que très peu, voire pas du tout, manifestés jusqu’à présent.
Consulter aussi l’article « Il faut trouver 200 000 euros pour sauver la mèche de soufre ».
M. B.
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