Publié le mardi 11 août 2015 - 16h55
Dans une lettre qui vient d'être rendue publique, le syndicat de Sauternes et cinq associations rappellent leur opposition au projet de LGV Bordeaux-Toulouse. Les signataires redoutent que le gouvernement passe outre l'avis défavorable de la commission d'enquête publique sur ce projet.
Le syndicat des producteurs de Sauternes-Barsac et cinq associations poursuivent leur mobilisation contre le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV). © P. ROY
Toujours mobilisés contre le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Toulouse et Dax, le syndicat des producteurs de Sauternes-Barsac et cinq associations ont signifié par écrit à François Hollande qu’il existe des «â€¯alternatives moins coûteuses et répondant mieux aux besoins des citoyens ».
Envoyée ce 23 juin, cette lettre vient d’être rendue publique. Ses signataires redoutent que «â€¯le gouvernement passe outre l’avis défavorable de la commission d’enquête sur ce projet. Nos informations indiquent qu’il pourrait y avoir une déclaration d’utilité publique. Et donc l’enclenchement d’un processus de travaux et d’indemnisation », alerte Xavier Planty, le président du syndicat des vins de Sauternes-Barsac.
La missive du 23 juin demande un «â€¯arbitrage […] en faveur de la préservation de l’environnement et d’une meilleure prise en compte des intérêts de la population en matière d’aménagement du territoire ».
Le tracé de la LGV inquiète les vignerons de Sauternes. Bien qu’il ne traverse pas les appellations de Sauternes et Barsac, il pourrait modifier la bioclimatologie du bassin du Ciron et perturber le développement de la pourriture noble qui fait la particularité de ce terroir à vins liquoreux.
Le rapport de la commission d’enquête publique soulignait bien les «â€¯conséquences défavorables [du tracé] sur l’ensemble des AOC traversées ».
Mais il jetait une pierre dans le jardin des viticulteurs s’étonnant qu’ils n’aient pas commandité «â€¯une étude scientifique visant à identifier les risques pesant sur la pérennité de [leur] appellation ». Ajoutant que «â€¯la qualité du sauternes ne semble pas avoir été impactée par la proximité de l’A65 qui franchit également le Ciron et dont le tracé est plus proche du Ciron ! ».
Balayant ces remarques, Xavier Planty estime que «â€¯la preuve est dans nos bouteilles. Personne n’est capable de faire nos vins ailleurs ! ». Il souligne au passage que ce tracé remettrait en cause les facteurs naturels reliant l’appellation Sauternes à son terroir. Et pour lui, «â€¯le vrai scandale, c’est d’envisager l’arrachage de la forêt de hêtres de la gorge du Ciron, la plus vieille forêt résiduaire d’Europe ! ».
D’après le rapport de la commission d’enquête, le projet touchait directement 72,3 hectares d’AOC viticoles (plantés aux deux tiers), répartis sur 57 domaines (18 à Buzet, 13 en Brulhois et Fronton, 11 en Graves et Pessac-Léognan).
Alexandre Abellan Vitisphere - La Vigne
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