Publié le lundi 26 août 2013 - 17h59
Une tornade s’est abattue au matin du 24 août sur la commune viticole de La Chapelle-de-Guinchay, dans le sud du Mâconnais. Bertrand Gobet, le chef de culture du château de Bel Avenir, 12 ha de vignes en appellation, témoigne de la violence du phénomène.
Le domaine du château de Bel Avenir, à La Chapelle-de-Guinchay (Saône-et-Loire), a été durement touché. © C. MICHELIN
À voir le ciel ce samedi 24 août au matin, Bertrand Gobet, le chef de culture du château de Bel Avenir, s’attendait bien à « quelques orages dans la journée »... Mais là, il a eu comme un avant-goût de « la fin du monde ».
Il raconte. « En quelques minutes, le vent s’est mis à forcir avec des rafales à plus de 150 km/h. Toutes les toitures du domaine ont souffert. Et puis, d’un coup, la grêle est tombée, très dru. Les grêlons n’étaient pas bien gros, de 4 à 5 mm, mais l’averse exceptionnellement dense. Avec la force du vent, cela a fait comme un hachoir sur les vignes. »
« TOUT A ÉTÉ DÉTRUIT »
Le cauchemar a été de courte durée, moins de trois minutes. Mais le résultat restera dans la mémoire de Bertrand Gobet : « J’habite au milieu des vignes et quand je suis sorti, il n’y avait plus de feuilles. » L’exploitation produit trois appellations : Beaujolais, Beaujolais-village et Bourgogne blanc sur 12 ha de vignoble, d’un seul tenant. « Tout a été détruit », constate le salarié.
Olivier Diers, le représentant de la propriétaire qui n’est pas dans la région, est venu sur place constater les dégâts. « L’exploitation est assurée contre la grêle, précise-t-il. Nous attendons les experts. Pour avoir déjà fait appel à eux dans le passé, je sais que nous allons être couverts pour la perte de récolte de cette année. Mais ce qui m’inquiète, c’est la récolte de 2014. Elle aussi va être impactée. Or, pour cette perte, il n’y a rien à faire. »
Le domaine commercialise 90 % de ses primeurs et environ les trois-quarts de ses vins de garde en vrac.
UNE DIZAINE D’EXPLOITATIONS TOUCHÉES
Outre la perte de récolte, la propriété a également souffert des dégâts sur les toitures de son chai et des habitations du viticulteur et du propriétaire. « En tout, il y a environ 400 m² de toit bien abîmés. On a retrouvé des poutres de plus de 50 kg à une centaine de mètres de leur position », raconte Olivier Diers.
« Le château de Bel avenir est la propriété la plus touchée », confirme Gérard Trichard, vice-président FDSEA de l’union viticole de Saône-et-Loire. Les premières constatations sur le terrain montre qu’en tout, cette minitornade a impacté une centaine d’hectares de vignes entre 30 et 100 %. Une dizaine d’exploitations viticoles sont plus ou moins touchées. Le viticulteur, âgé de 60 ans, assure : « Je n’avais jamais vu des intempéries d’une telle violence. »
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