Actualités viticoles

Sancerre Les vignerons au point de rupture avec l’Inao

Publié le mercredi 16 octobre 2013 - 11h33

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

La fermeture de l’antenne sancerroise de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) a été de trop : les vignerons sont tellement remontés contre l’institut qu’ils envisagent de sortir leur appellation du système actuel. L’idée serait de se la réapproprier, peut-être comme une marque collective.

Gilles Guillerault, vice-président de l’ODG Sancerre. © J. BUDD/DR

Gilles Guillerault, vice-président de l’ODG Sancerre. © J. BUDD/DR

L’union des vins de Sancerre (Cher) se prépare à écrire à trois universités spécialisées en droit* pour proposer un thème de recherche original à leurs chercheurs : étudier la faisabilité de la sortie de l’AOC Sancerre du système actuel de droit public pour aller vers une protection de droit privé, type droit des marques.

À défaut d’entériner la rupture avec l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité), cette recherche vise à faire le point sur les conséquences juridiques qu’aurait un tel départ de la grande maison des appellations.

« Ce sont les producteurs qui ont créé l’AOC »

L’annonce de la fermeture de l’antenne Inao locale a été la goutte d’eau de trop. « Nous voyons nos cotisations augmenter et le service diminuer. Dès lors, nous sommes en droit de nous poser des questions concernant la suite de la relation avec l’Inao », explique Gilles Guillerault, vice-président de l’ODG Sancerre. Et de rappeler l’origine des appellations. « Ce sont les producteurs qui ont créé l’AOC. Au départ, l’Inao était un organisme bicéphale mettant autour de la table professionnels et représentants de l’administration pour gérer ces appellations. Aujourd’hui, nous ne nous reconnaissons plus dans le système actuel. » D’où l’idée d’explorer d’autres pistes…

« Nous pensons que c’est un bon sujet de thèse juridique : le droit des marques peut-il apporter une protection suffisante aux producteurs d’appellation ? Quels seraient les coûts engendrés par une telle protection, notamment au niveau international ? » Avis aux étudiants intéressés…

*Bordeaux-Montesquieu IV, Aix-Marseille III et Reims-Champagne-Ardennes.

Aurélia Autexier

Ces articles peuvent également vous intéresser

Saumur
Les producteurs grappillent 3 hl auprès de l’Inao

Publié le 11 septembre 2013

Chine
Des marques usurpent des AOC du Roussillon

Publié le 20 août 2013

Restructuration Inao
Les dix centres menacés en sursis

Publié le 12 juin 2013

Restructuration
L’Inao souhaite fermer dix centres

Publié le 05 juin 2013

Suivez la Vigne sur Facebook et tenez-vous au courant des actualités viticoles
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin