Publié le jeudi 12 novembre 2015 - 16h40
À trois mois du Salon de l’agriculture, à Paris, les interprofessions ne savent toujours pas si elles auront les moyens financiers de monter le pavillon des vins. Elles attendent le feu vert du ministère de la Santé pour l’attribution de 100 000 euros de subvention.
François Hollande sur le Pavillon des vins le 21 février 2015. ©B.COLLARD
La filière s’impatiente. À trois mois du prochain salon de l’Agriculture, du 27 février au 6 mars, à Paris, elle ne sait toujours pas si elle pourra y organiser son pavillon des vins. Depuis 2011, ce stand a une double fonction : présenter la diversité des vins français au grand public et accueillir tous les responsables politiques en visite sur le salon pour défendre les intérêts de la viticulture.
C’est là, en février dernier, que les responsables professionnels ont rappelé à François Hollande et à Manuel Valls leur hostilité à tout durcissement de la loi Évin. C’était juste avant le premier examen par les parlementaires du projet de loi de santé publique de Marisol Touraine.
BUDGET
S’il est utile, ce pavillon coûte cher : 300 000 euros pour les neuf jours du salon. Jusqu’à présent, il était financé à 50 % par les interprofessions, via le Cniv, et à 50 % par le fonds viticole de FranceAgriMer. Mais ce fonds a disparu. L’an prochain, FranceAgriMer n’aura plus de budget spécifique pour la viticulture. Au mieux, l’établissement devrait dégager quelques milliers d’euros pour participer au financement du pavillon.
Désormais, le Cniv compte sur les fonds de l’OCM viticole. Depuis cette année, il est permis d’obtenir des aides européennes pour expliquer la consommation responsable de vin et pour promouvoir les indications géographiques sur le marché intérieur. C’est à ce titre que le Cniv a déposé un dossier à FranceAgriMer le 30 juin dernier, demandant 100 000 euros pour réaliser le pavillon des vins. Faute d’obtenir cette subvention, ce pavillon ne se fera pas.
PAS DE RÉPONSE
FranceAgriMer a transmis cette demande au ministère de la Santé, car les messages d’information délivrés aux consommateurs « doivent être acceptés par l’autorité nationale compétente en matière de santé publique », indique la réglementation. Or, ce ministère ne semble pas disposé à voir la filière obtenir des fonds publics. C’est du moins ainsi que le Cniv interprète le fait que son dossier n’a toujours pas reçu de réponse plus de quatre mois après avoir été déposé.
Désormais le temps presse, car l’organisateur du salon de l’Agriculture veut une réponse du Cniv. Celui-ci prévient : si le ministère de la Santé devait mettre son veto à l’attribution de la subvention, il ne manquera pas de dénoncer par tous les moyens la schizophrénie des pouvoirs publics, lesquels encouragent la filière vin à aller de l’avant, mais refusent de lui en donner les moyens.
Bertrand Collard
La Vigne - Vitisphere
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