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Récolte 2012 Un potentiel estimé à 44,1 millions d'hectolitres

Publié le lundi 06 août 2012 - 17h49

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Le ministère de l’Agriculture annonce une récolte de vin de 44,1 millions d’hectolitres pour 2012, selon ses prévisions établies au 1er août. C’est 2,6 millions d’hl de moins que les prévisions du 1er juillet. Seule la Corse semble en mesure de récolter plus de vin que l’an dernier.

Avec 44,1 millions d’hl, la récolte 2012 s’annonce comme la plus petite de ces vingt-cinq dernières années, juste au-dessus de celle de 2008 amputée par un gel sévère au mois d’avril. Si les prévisions se confirment, elle sera « inférieure à la récolte de 2011 (- 13 %) et à la moyenne des cinq dernières années (- 5 %) », détaille le SSP (Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture) dans une note parue le 6 août dans Agreste.

Le SSP explique que « la floraison a été perturbée par la météorologie fraîche et humide qui a causé (...) des coulures parfois importantes (..). Après le mildiou (...), c’est au tour de l’oïdium d’être particulièrement actif, y compris sur grappes. Le botrytis pourrait s’installer à la faveur de nombreux orages de grêles, qui se succèdent depuis la fin du printemps. »

Toutes les catégories de vins verraient leur production reculer par rapport à 2011 : - 9 % pour les vins d’appellation et - 15 % pour les vins pour eaux-de-vie (incluant le cognac et l’armagnac). Le potentiel des vins en IGP pourrait reculer de 12 %. Les vins sans IG perdraient 35 % comparés à l’année dernière. Mais « La répartition des vins dans les différentes catégories n’est qu’indicative, l’affectation sera connue plus précisément au moment de la déclaration de récolte », précise la note du SSP.

Le SSP fait le point région par région :

« En Champagne, en plus des dégâts de gel, les attaques de mildiou et surtout d’oïdium sont particulièrement virulentes. Outre la coulure, le millerandage est régulièrement rencontré. »

« En Bourgogne et dans le Beaujolais, le vignoble, après le mildiou, subit des attaques d’oïdium. En Bourgogne, un fort millerandage est relevé. La pourriture s’installe sur des parcelles grêlées. Les épisodes de grêle, la coulure et le millerandage ont fortement entamé le potentiel dans le Rhône. »

« En Alsace, la floraison s’est étalée sur un mois. La coulure est présente. Le mildiou, fréquent, a été maîtrisé mais l’oïdium l’est plus difficilement.

« En Savoie, le vignoble subit des attaques d’oïdium et de black-rot. »

« Dans le
Jura, la pression des maladies fongiques (mildiou puis oïdium) est forte. Les conditions pourraient être propices au botrytis. »

« Le Val de Loire a subi un gel sur certaines parcelles, de la grêle localisée et des coulures importantes. La situation sanitaire est très sensible en raison d’attaques de mildiou et d’oïdium. Le vignoble nantais est le plus touché. »

« Dans les Charentes, les dégâts du mildiou ont fortement progressé et des dégâts d’oïdium sont apparus. De plus, la coulure est plus ou moins présente. L’objectif du rendement de cognac, fixé à 10,83 hl d’alcool pur/ha, risque d’être difficile à atteindre. »

« En Gironde, la coulure s’est révélée importante sur merlot et la pression du mildiou et de l’oïdium est forte, y compris sur grappes. »

« En Midi-Pyrénées, les conditions plus sèches en juillet permettent une diminution des maladies mais des signes d’échaudage sont en augmentation suite aux fortes températures. »

« En Languedoc-Roussillon, la sortie de grappe est moyenne. L’importance de la coulure et du millerandage est variable selon les cépages. Les maladies cryptogamiques se sont développées à la faveur d’entrées maritimes humides. L’oïdium a été le plus difficile à maîtriser, notamment dans l’Aude et l’Hérault. »

« En Ardèche et dans la Drôme, la grêle et la pression de l’oïdium entament le potentiel de production. »

« En Paca, les prévisions sont revues à la baisse, à cause de températures élevées en juillet qui provoquent un stress hydrique et d’une pression des maladies fongiques importante, notamment dans le Vaucluse. »

« En Corse, la forte charge constatée laisse entrevoir, une récolte supérieure à 2011, mais celle-ci peut encore évoluer en fonction de la pluviométrie. »

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