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Recherche Le cuivre impacte les populations microbiennes de la baie de raisin

Publié le mercredi 09 janvier 2013 - 18h19

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La baie de raisin présente à sa surface une flore très diversifiée de levures et de bactéries. Certaines ont un effet protecteur vis-à-vis du botrytis. Mais le cuivre peut nuire à leur activité et à leur abondance. Telle est l’une des conclusions d’une thèse qu’un chercheur a effectuée sur ce sujet.

Guilherme Martins a étudié les populations de bactéries et de levures présentes sur les baies de raisins dans plusieurs parcelles du Libournais. Ce chercheur a ainsi identifié 44 espèces de bactéries. Le genre Pseudomonas est le plus abondant. Une bonne chose, puisqu’il a un effet protecteur contre le botrytis, d’après la littérature scientifique. Le chercheur a aussi noté, entre autre, la présence de Bacillus ou de Streptomyces.

En revance, les levures sont moins diverses. Guilherme Martins n’a identifié que huit genres, le plus important étant Aureobasidium. Aureobasidium pullulans est ainsi présente à tous les stades phénologiques. Là encore, c’est plutôt positif, car cette espèce est antagoniste du botrytis. Elle entre en compétition avec lui pour l’espace et la nourriture. En raison de ses propriétés, elle entre dans la composition d’un nouveau produit de biocontrôle commercialisé par De Sangosse : Botector, homologué contre la pourriture grise.

Guilherme Martins a en revanche isolé peu d’espèces fermentaires. Il n’a constaté la présence de levures du genre Saccharomyces que sur une seule parcelle.

Toutefois, des applications répétées de cuivre peuvent perturber cet équilibre. En effet, plus les teneurs en résidus de cuivre sur les baies sont élevées, plus la densité, la structure et l’activité des populations microbiennes sont faibles, en particulier la fraction bactérienne. Ceci est dû à l'effet bactéricide du cuivre.

Y a-t-il une différence selon les formes de cuivre ? Oui, d’après les travaux du chercheur, le sulfate de cuivre a un plus fort impact que l’oxyde de cuivre. « Cela confirme que l’usage des produits phytosanitaires cupriques doit être raisonné », conclut Guilherme Martins dans sa thèse (1).

(1) « Communautés microbiennes de la baie de raisin. Incidence des facteurs biotiques et abiotiques », de Guilherme Martin, thèse pour le doctorat de l’université Bordeaux 2 soutenue publiquement le 3 juillet 2012.

Pour en savoir plus, lire la thèse complète.

C. S.

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