Publié le vendredi 18 novembre 2011 - 16h43
Les sols viticoles renferment moins de matière organique et plus de cuivre que la moyenne des sols français, selon une étude de l'Inra.
Aujourd’hui, le groupement d’intérêt scientifique sur les sols, le Gis Sol (1) a présenté le premier bilan de l’état des sols de France. Cet état des lieux fait suite à dix ans de travaux.
Que faut-il retenir concernant les sols viticoles ? D’abord, ils sont caractérisés par des stocks de carbone plus faibles que sous les autres occupations. Les stocks de carbone sont un indicateur de la teneur en matière organique. Ces stocks sont les plus faibles en Languedoc-Roussillon, une région fortement viticole et caractérisée par un climat chaud et des sols peu épais.
Autre spécificité des sols viticoles : des teneurs en cuivre importantes (parfois plusieurs centaines de mg/kg), liées aux applications de bouillie bordelaise pour lutter contre le mildiou.
Les chercheurs notent également de fortes teneurs en plomb dans le Bordelais. Selon eux, il est possible qu’elles résultent de l’utilisation par le passé d’arséniates de plomb pour le traitement des vignes. Des produits autrefois utilisés contre les tordeuses et qui sont interdits depuis très longtemps.
Enfin, concernant la biodiversité, toutes les analyses montrent que les sols ne sont pas morts. Loin de là.
En revanche, la quantité d’ADN contenu dans les sols de France, l’un des indicateurs de la biodiversité, varie selon la texture des sols et leur usage. Par exemple dans le vignoble du Languedoc-Roussillon, les teneurs en ADN sont plus faibles.
Tous les résultats de ces travaux sont compilés dans un rapport de 188 pages. Paramètres agronomiques (pH, taux de matière organique, teneurs en azote, phosphore, potassium, oligoéléments…), mesure des contaminants (métaux lourds, polluants organiques…) et mesure de la biodiversité, les chercheurs ont passé de nombreux paramètres en revue.
Ils souhaitent que ce rapport devienne un outil de référence et serve de socle à une politique de gestion durable des sols.
« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants (Antoine de Saint-Exupéry) », a rappelé Dominique Arrouays, de l’Inra, en conclusion de la présentation du rapport. À méditer.
(1) Le Groupement d’intérêt scientifique sur les sols (Gis Sol) regroupe le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Écologie, l’Inra, l’IRD, l’Ademe et l’Inventaire forestier national.
C. S.
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