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Pyrénées-Orientales  28 jours sans internet ni téléphone

Publié le lundi 27 mai 2013 - 17h14

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Depuis le 26 décembre 2012, le mas Amiel a subi neuf coupures de ligne de téléphone dues à des vols de câble. La dernière date du 13 mai et il a fallu dix jours pour remettre la ligne en service. Avec un total de 28 jours sans téléphone ni internet, toute l’activité du domaine a été perturbée.

Privé d’internet suite à un vol de câble de téléphone, le mas Amiel évalue les pertes entre 10 000 et 14 000 euros par jour. © C. GOUSSARD

Privé d’internet suite à un vol de câble de téléphone, le mas Amiel évalue les pertes entre 10 000 et 14 000 euros par jour. © C. GOUSSARD

Dans les hauts cantons des Pyrénées-Orientales, le vol de câbles de téléphone est devenu un problème récurrent. Il faut dire que le prix du cuivre, près de 5 euros le kilo chez le ferrailleur, est attractif.

Au mas Amiel, à Maury, c’est la neuvième fois que la ligne est coupée. « Le câble est simplement posé dans une goulotte en ciment qui longe la voie ferrée. Tout le monde peut y accéder », constate Jean-Marie Piqué, le chef de culture.

Le 13 mai, près de 4 km de câble ont disparu. Avant même la fin du chantier de réparation, un nouveau vol a été commis sur la partie en travaux. Il a fallu dix jours pour finir le chantier et enterrer la ligne. Pendant ce temps, seuls les téléphones portables ont permis au domaine de communiquer avec l’extérieur.

« Lorsque la ligne est coupée, il n’est plus possible d’utiliser le téléphone fixe, le fax et internet. Toute l’activité du domaine est entravée. En ce moment, par exemple, je consulte deux sites internet météo tous les jours pour les traitements », souligne Jean-Marie Piqué.

Les sorties de chai, la déclaration de récolte, la déclaration Pac, les opérations de douane pour l’export, la déclaration des saisonniers… Tout passe par internet. De même pour la réception des commandes et l’organisation des expéditions, ou encore pour le paiement par carte bancaire au caveau. « Nous avons évalué les pertes entre 10 000 et 14 000 euros par jour de coupure. Multiplié par 28 jours, cela fait plus de 300 000 euros ! », résume-t-il.

Lassé de ces vols à répétition, Olivier Decelle, le propriétaire du domaine, se dit prêt à délocaliser quatre emplois à Bordeaux, où se situe le centre administratif des vignobles du groupe. Il l’a écrit au préfet.

La nouvelle ligne a été enterrée, en espérant que cela dissuadera les voleurs. « Nous avons un premier tronçon de fibre optique qui passe sur le domaine. Mais il n’est pas raccordé au réseau. Le chantier est arrêté depuis douze ans. L’achever serait sans doute la meilleure façon de sécuriser la ligne », relève Jean-Marie Piqué.

Frédérique Ehrhard

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