Précocité exceptionnelle « Priorité au pliage, la tonte et le travail du sol viendront après »
Publié le mardi 26 avril 2011 - 15h47
« La vigne a plus de quinze jours d’avance, nous avons quinze jours de retard », lance François Audebert, viticulteur à Bourgueil, Saint-Nicolas-de-Bourgueil et Chinon (Indre-et-Loire) sur 42 ha. Nos vignes de cabernet franc sont à cinq feuilles étalées et nous ont pris de court pour le pliage.
« Nous n’avons pas le choix, nous devons nous concentrer sur cette tâche. Avec mes salariés nous avons abandonné les autres travaux prévus, comme la tonte. L’herbe est actuellement très haute, mais elle pousse peu avec le temps sec que nous avons en ce moment ».
François Audebert sait qu’il devra mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard concernant l’entretien des sols. « Quand le pliage sera terminé, trois tracteurs tourneront en même temps pour gratter la terre ou tondre, y compris sous le rang. Une partie de mes vignes est enherbée avec désherbage mécanique sous le rang et sur plus de 12 ha, je suis en travail du sol intégral. »
Le viticulteur a également de nombreux complants disséminés dans ses vignes. « D’habitude nous ne les arrosons pas, mais si le temps sec perdure, nous allons devoir le faire ».
François Audebert est cependant heureux face à ses parcelles : « La vigne est jolie, les sorties sont homogènes, il n’y a pas un bourgeon qui ne soit pas sorti. Si on évite les gelées, on est sur une configuration d’année extraordinaire. Et pour l’heure, pas de risques de maladies à l’horizon. Heureusement, car on serait incapable d’assurer les traitements. »
I. G.
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