Publié le jeudi 03 novembre 2011 - 17h31
Ces vingt dernières années, l’IFT global est resté stable dans la région de Cognac alors que les viticulteurs ont beaucoup modifié leurs pratiques. Pour le BNIC, l’ITF ne donne qu’une description très partielle des pratiques phytos.
Vincent Dumot, du BNIC. © C. STEF
La station viticole du BNIC a évalué les pratiques phytosanitaires des viticulteurs de la région de Cognac de 1990 à 2010 en épluchant les calendriers de traitement des 55 parcelles de son réseau de suivi de la maturité.
« Ces parcelles sont représentatives de la diversité des pratiques de la région. Elles appartiennent à 55 exploitants qui se fournissent chez différents distributeurs », a précisé Vincent Dumot, du BNIC, lors de la présentation de cette étude le 27 octobre lors de la journée technique de la station viticole à Cognac (Charente).
Grâce à ces données, le BNIC a calculé pour chaque année l’IFT (1) moyen dans les parcelles de son réseau. Premier constat : cet IFT annuel moyen (hors herbicides) tourne entre 14 et 16. Ainsi, en 2008, l’IFT hors herbicides est de 16,8.
Toutefois, on note un fort effet millésime. Et l’écart entre les années de forte pression parasitaire et celles de faible pression atteint 6 points, soit six traitements à pleine dose avec soit un fongicide, soit un insecticide. Ainsi en 2000, l’IFT est de 18,2 contre 12,2 en 2005.
« Il est donc difficile de prendre une seule année de référence » a insisté Vincent Dumot.
Autre constat, l’IFT est stable sur les vingt dernières années. Pourtant, les doses appliquées ces vingt dernières années ont baissé de 37 %. Cela résulte d’une baisse de 5 % des doses homologuées et d’un effort très important des viticulteurs « au début de la campagne de traitement lorsque la végétation est peu développée », a expliqué Vincent Dumot.
Par ailleurs, la DL 50 (2) des produits les plus utilisés a augmenté entre 1993 et 2010. Signe que les viticulteurs utilisent des produits de moins en toxiques.
Le BNIC montre également une évolution des IFT selon les catégories de produits.
Fort de toutes ces observations, le BNIC estime que l’ITF moyen - critère essentiel pour le ministère de l’Agriculture - ne rend pas complètement compte des évolutions des pratiques des viticulteurs.
(1) L’IFT est l’indicateur de fréquence de traitement. Il s’exprime en nombre de doses homologuées par hectare appliquées au cours d’une campagne. Pour chaque traitement réalisé sur une parcelle, l’IFT s’obtient en divisant la dose réellement appliquée par hectare par la dose homologuée par hectare pour le produit considéré.
(2) DL 50 : dose provoquant 50 % de mortalité dans la population d’organismes étudiés. Plus la DL 50 est faible, plus la substance est toxique.
C. S.
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