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Phytos 1000 euros d'amende requis contre les pomiculteurs

Publié le vendredi 14 janvier 2011 - 16h11

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Le substitut du procureur de Brive (Corrèze) requiert une amende de 1000 euros dont 500 euros avec sursis à l'encontre de chacun des trois pomiculteurs poursuivis hier pour avoir traité leurs vergers alors que la vitesse du vent était supérieure à 19 km/h. Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 10 mars 2011.

Lorsqu'il a traité ses pommiers le 26 mars 2010 à Vigeois (Corrèze) avec une huile blanche, Clément Duviallard, jeune arboriculteur de 26 ans installé à Orgnac-sur-Vézère (Corrèze) sur 10 ha, ne pensait jamais qu'il se retrouverait devant le tribunal correctionnel de Brive quelques mois plus tard. C'était sans compter sur ses voisins.

Ces derniers, accompagnés de deux associations de défense de l'environnement : Allassac ONGS et le MDRGF, le poursuivent lui et deux autres pomiculteurs parce qu'ils auraient traité leurs arbres alors que la vitesse du vent était supérieure à 19 km/h. (Voir la brève parue le 12 janvier 2011).

Les plaignants demandent des dommages et intérêts : 1000 € pour chaque association et 3000 € pour le couple de riverains.

Lors du procès le jeudi 13 janvier, Me Stéphane Cottineau, avocat de Nantes spécialisé dans le droit de l'environnement, a présenté les relevés météo de la station la plus proche et la plus représentative.

Les 24 et 26 mars 2010, jours où les pomiculteurs auraient traité leurs arbres, la vitesse moyenne du vent était de 33 à 35 km/h en moyenne.

Clément Duviallard s'en défend. « Le 26 mars, lorsque j'ai traité mes pommiers, il n'y avait pas de vent. Les relevés météo ne tiennent pas la route, car la station sur laquelle ils se basent est située à 14 km et il y a la vallée de la Vézère entre elle et nos vergers.

Pour mesurer la vitesse du vent, il aurait fallu un huissier avec un mandat qui relève les vitesses toutes les heures à 10 mètres au-dessus des pommiers avec un anémomètre. En plus, j'ai utilisé un produit qui est homologué en agriculture biologique.

Je fais beaucoup d'efforts pour recourir aux solutions alternatives. Et en 15 ans, nous avons réduit les traitements de 40 % sur l'exploitation. Dans cette affaire, on veut faire le procès des pesticides alors qu'il s'agit simplement d'un problème de voisinage ».

Et d'ajouter « Il va falloir que les professionnels se regroupent pour faire annuler l'arrêté du 12 septembre 2006, car il va nous empêcher de travailler ».

C.S.

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