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Œnotourisme Les Étapes du cognac privées de subventions

Publié le vendredi 01 février 2013 - 17h19

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La région Poitou-Charentes considère que la santé florissante de la filière cognac doit lui permettre d’autofinancer son circuit d’œnotourisme. Elle lui a coupé ses 20 000 euros de subventions.

« Le cognac va bien », répète-t-on à satiété en Poitou-Charentes. Cela a fini par arriver aux oreilles de Ségolène Royal, la présidente de la région, qui a décidé de ne plus subventionner les Étapes du cognac. Ce réseau œnotouristique d’exploitations viticoles, de maisons de négoce et de tonnelleries accueille les visiteurs depuis une quinzaine d’années. Deux temps forts marquent l’année : en hiver, le public peut assister à la distillation du cognac et, en été, participer aux mardis du cognac.

En 2012 déjà, la région avait cessé de lui octroyer ses 20 000 euros de subventions. En décembre dernier, le conseil régional a reconduit sa décision pour 2013, mettant en péril le devenir des Étapes du cognac, selon les défenseurs de ce réseau œnotouristique.

Pierre Hitier, le président de l’association, a appris la nouvelle par la presse début décembre. L’explication n’est venue que fin janvier, sous la pression d’élus locaux, dans un courrier de Ségolène Royal.

« Pour la région, un euro dépensé doit être un euro utile », souligne-t-elle. « Les producteurs de cognac doivent financer la valorisation de leur produit et leur terroir. Ce n’est pas au contribuable de le faire. La subvention ne sera donc pas versée mais elle est réservée à un autre projet du territoire, correspondant à de réels besoins de la population. »

Pour Pierre Hitier, président des Étapes et lui-même viticulteur, il n’y a aucun doute : Les Étapes du cognac sont en sursis. Si un autre de leurs partenaires, conseils généraux de Charente et Charente-Maritime ou BNIC, les lâche, il faudra licencier parmi les trois salariés. Et pourtant, de l’avis général, les Étapes sont le pilier de l’œnotourisme dans les Charentes. « Alors qu’il est partout en plein essor, pourquoi le stopper à Cognac ? » s’interroge Pierre Hitier.

Face au mécontentement, Ségolène Royal a promis de recevoir Pierre Hitier et d’écouter ses arguments.

Myriam Guillemaud

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