Publié le vendredi 10 février 2012 - 11h56
« Il faut faire semblant de s’occuper. » Corinne Comme se veut philosophe. Avec son époux, Jean-Michel, elle exploite 10 hectares en AOC Sainte-Foy-Bordeaux. Depuis une semaine, l’activité tourne au ralenti au château du Champ des Treilles, à Margueron (Gironde). Témoignage d’une Girondine qui garde la tête froide…
Corinne Comme, victime des intempéries en Gironde.
Impossible d’accéder au petit village de Margueron, sur les coteaux, et au château du Champ des Treilles. Les routes sont totalement enneigées. Au moins 10 centimètres de neige. Alors, sur l’exploitation, on s’occupe comme on peut.
Par chance, le travail de la taille s’est terminé quelques jours avant l’arrivée du grand froid. Reste que d’autres tâches prévues au calendrier sont suspendues. Ainsi l’ouvrier employé au château a remis à plus tard le palissage. Il fait du rangement dans les hangars. « Je lui fais confiance. Je ne surveille pas son emploi du temps. Je sais que lorsqu’il y aura un coup de bourre, je pourrai compter sur lui. En fait, je privilégie une paix sociale. Si je l’obligeais à continuer à travailler dehors, je sais qu’à terme, je le dégoûterai et la perte de motivation s’installerait. La personne est plus importante qu’une semaine de travail perdue », confie Corinne Comme.
Pas question non plus de broyer les sarments. La neige a pris possession des rangs de vigne. Attacher les lattes ? Tout est gelé. Dans le chai, ce n’est pas mieux. La température est au plus bas.
Les opérations de filtration pour les blancs ont été reportées à la semaine prochaine. L’habillage des bouteilles remis à un autre jour. Car l’étiqueteuse fonctionne avec un compresseur. Problème : les tuyaux sont bouchés par des glaçons. De même, une mise en bouteille (25 000 cols) était programmée pour des commandes à l’export. Les clients devront patienter. Le camion qui devait venir faire l’embouteillage ne peut pas accéder à la propriété. La petite route de campagne est totalement verglacée.
Du coup, Corinne Comme en profite pour faire sa comptabilité et réfléchit à haute voix. « En étant viticulteur, on sait bien qu’il faut accepter le fait qu’il y ait des heures non productives, qui nous coûtent économiquement. On ne peut pas y échapper. Cela ne servirait à rien de brusquer la nature. »
C. G.
Grand froid
La cave de Rabastens au ralenti
Publié le 14 février 2012
Cognac
La météo perturbe la distillation
Publié le 09 février 2012
Marketing
Grain de Glace, le rosé qui n’a pas froid aux yeux
Publié le 31 janvier 2012
Champagne
La douceur de l'hiver inquiète les vignerons
Publié le 04 janvier 2012
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015