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Millésime 2014 Des prix bien orientés

Publié le mardi 28 octobre 2014 - 15h53

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Selon la CCVF, toutes les conditions sont réunies pour que les prix se tiennent, voire continuent de progresser cette année sur le marché du vrac.

Boris Calmette, président le la Confédération des coopératives vinicoles de France. ©B.COLLARD

Boris Calmette, président le la Confédération des coopératives vinicoles de France. ©B.COLLARD

Le 28 octobre, la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France) a fait son traditionnel point sur les vendanges. «â€¯Avec près de 45 millions d’hectolitres cette année, la France retrouve la place de premier producteur européen, a constaté Boris Calmette, le président du syndicat. Mais 45 millions d’hectolitres, cela reste une récolte moyenne. Si nous retrouvons la première place, c’est surtout parce que l’Espagne et l’Italie font une petite récolte. »

Voilà pour les volumes. Pour ce qui est de la qualité, Boris Calmette l’estime «â€¯satisfaisante ». Grâce au mois de septembre chaud et sec, «â€¯les récoltes se sont faites dans de bonnes conditions » malgré les épisodes cévenols qui ont frappé le Languedoc.

Cette récolte intervient alors que les stocks sont au plus bas depuis plus de dix ans et que la demande à l’export devrait être soutenue par la baisse de l’euro face au dollar. Les cours devraient donc au mieux se maintenir, voire progresser. «â€¯Les prix sont orientés dans le bon sens, même si la grande distribution fait une pression énorme pour ne pas accepter de hausse, constate Boris Calmette. Dans le Languedoc-Roussillon, ils devraient encore augmenter de 10 à 20 % selon les segments de marché. » Cette région n’a récolté que 11,5 millions d’hectolitres, un volume «â€¯historiquement bas » selon la CCVF.

« NOUS ASSISTONS À UNE CONSOLIDATION DES PRIX »

Coop de France Languedoc-Roussillon redonnera des indications sur les prix de vente en vrac à ses adhérents début novembre, malgré la procédure engagée par la Dirrecte contre le syndicat pour entente. C’est en tout cas ce qu’a assuré Boris Calmette. Il estime que c’est le rôle d’un syndicat de donner «â€¯des indications à ses adhérents pour qu’ils puissent valoriser au mieux leurs produits ».

Pour Bordeaux, c’est Stéphane Héraud, président de la Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine, qui a fait part de son analyse. «â€¯Après la petite récolte de l’an dernier, les prix ont progressé de 15 à 20 %. Ce n’est pas tant que ça. Cette année, la récolte s’élève à 5,5 millions d’hectolitres (toutes appellations confondues). C’est dans la moyenne décennale. Mais les disponibilités sont les plus basses depuis dix ans, compte tenu des stocks. Cette année, nous assisterons à une consolidation de prix. La campagne pour le bordeaux rouge devrait démarrer au prix où elle s’est établie l’an dernier : 1 200 euros le tonneau de 900 l.

NOUVEAU SYSTÈME DE PLANTATIONS

Boris Calmette a également été interrogé sur les conséquences de l’entrée en vigueur du futur système d’autorisation de plantations nouvelles qui permettra au vignoble de croître de 1 % par an, au maximum. «â€¯Le 1 % de croissance ne sera pas couvert par la volonté de planter des viticulteurs », a-t-il pronostiqué. Prenant l’exemple du Languedoc-Roussillon, région qu’il connaît le mieux pour en être originaire, il a expliqué : «â€¯Nous demandons chaque année moins de 800 ha de plantation nouvelle alors que le vignoble couvre 225 000 ha. Cela fait bien moins que 1 %. Pour que cela change, il faudrait que des freins importants soient levés grâce au nouveau système. Or, je n’en vois qu’un : le fait que les droits sont payants. Certes, ils disparaîtront au profit d’autorisations gratuites. Mais comme ils n’atteignent que 300 €/ha cette année, on ne peut pas penser qu’à l’avenir la demande pour des plantations nouvelles sera plus bien importante qu’aujourd’hui. Des régions ont aussi diminué les rendements autorisés pendant la crise. Elles vont d’abord les remonter avant de se lancer dans des plantations nouvelles. Il y a de la place pour une croissance, mais vraisemblablement inférieure à 1 %. »

 

Bertrand Collard
La Vigne - Vitisphere

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