Publié le lundi 28 février 2011 - 15h44
En 2010, la résistance du mildiou aux CAA (Acrobat, Arco Dti, Panthéos, Vincare, Vintage, Odena, Sirbel, Mandore, Yorel, Pergado, Valis…) est restée fortement implantée, malgré une pression de la maladie faible à moyenne. Celle aux QiI (Mildicut) est apparue. De même pour l’oïdium, la résistance aux QoI (Quadris Max, Stroby DF, Cabrio, Flint, Consist, Collis) s’est aggravée. Les services officiels appellent à la prudence.
Mildiou, oïdium, botrytis : les notes nationales sont parues © C. STEF
Chaque année, les notes nationales mildiou, oïdium et botrytis détaillent les recommandations des services officiels (protection des végétaux, Anses, Inra, CIVC, IFV et chambres d’agriculture) au sujet de la lutte contre ces trois maladies. Elles font état de la situation des résistances et précisent les conditions d’emploi des fongicides concernés par le phénomène.
Pour le mildiou, malgré une pression de la maladie faible à moyenne en 2010 et une utilisation moindre des fongicides à base de CAA, l’état de la résistance ne s’est pas amélioré. Cette dernière est toujours fortement présente.
Par conséquent pour cette campagne, les services officiels recommandent aux viticulteurs de se limiter à une application de CAA par an, voire deux au maximum, mais non consécutives.
Plus inquiétant : en 2010, première campagne d’utilisation de la cyazofamide, une molécule appartenant aux QiI, les services officiels ont détecté des souches résistantes à cette famille. Les services officiels appellent à la prudence et conseillent de ne pas dépasser deux applications annuelles, de préférence non consécutives pour les produits appartenant à cette famille, à savoir Mildicut à base de cyazofamide et Enervin à base d’amétoctradine qui vient d’être homologué.
Pour l’oïdium, la résistance aux QoI qui avait été détectée en 2008 en Armagnac s’est étendue à sept autres vignobles. Mais elle n’est pas généralisée. Les services officiels demandent néanmoins de ne pas dépasser une à deux applications maximum par an. Pour le vignoble armagnacais, ils estiment même qu’une seule application serait souhaitable.
Quant aux botrytis, la note nationale rapporte que la résistance au fenhexamid est désormais présente dans tous les vignobles. Toutefois cela n’affecte pas l’efficacité des produits contenant cette matière active. En Champagne, la résistance au boscalid a augmenté et a concerné en 2010 un tiers des parcelles.
Il est donc toujours impératif de n’utiliser qu’un seul produit par famille chimique et par an, ainsi que de veiller à une alternance pluriannuelle.
Téléchargez les notes nationales : mildiou-oïdium et botrytis.
C. S.
Phytos
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Publié le 15 février 2011
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