Publié le mercredi 13 août 2014 - 17h09
Conséquence d’un été pluvieux, la présence de mildiou mosaïque est observée sur beaucoup de vignobles de la façade atlantique. La lutte doit être maintenue pour éviter une défoliation précoce.
Une feuille de vigne portant les signes du mildiou mosaïque. ©P. CRAPON/GFA
«â€¯Au cours du mois de juillet, il ne s’est pas passé une semaine sans, au minimum, deux jours de pluie », avance Jean Michel Audouit, directeur de la Coopérative agricole de la région Cognac (Carc). En effet, le cumul de pluies enregistré par Météo-France sur la ville de Cognac atteint 68 mm en juillet 2014, alors que la pluviométrie moyenne depuis 30 ans n’est que de 48 mm.
Ces conditions sont très favorables au mildiou et la pression est très forte. Jean Michel Audouit observe «â€¯beaucoup de mildiou mosaïque sur feuilles ainsi que du rot brun sur grappes, notamment dans les vignes très vigoureuses. Je redoute une défoliation précoce et donc une difficulté à atteindre les degrés souhaités et une bonne mise en réserve ».
Il en est de même en Aquitaine où l’été s’est également révélé très humide et orageux. Christian Sabaté, propriétaire du Château Fontbaude, à Saint-Magne-de-Castillon (Gironde), a été mis en difficulté par le mildiou et le black-rot. «â€¯Nous observons du mildiou mosaïque un peu partout et j’envisage de réaliser encore deux traitements entre la mi-août et début septembre afin de maintenir mon feuillage. Normalement, un mois avant les vendanges, la campagne phytosanitaire est terminée. Les mauvaises conditions de l’année vont m’emmener à douze traitements au lieu de dix en moyenne. » L’enherbement total des interrangs a permis à Christian Sabaté d’intervenir sans se soucier du ressuyage de ses terres.
Pour Éric Capredon, responsable technique vigne chez le distributeur Euralis (Gironde), «â€¯c’est une année compliquée de plus. Le risque sur grappe est passé mais nous observons encore quelques sorties de rot brun sur quelques zones tardives. Le mildiou mosaïque est bien présent et je crains de nouvelles contaminations sur les jeunes feuilles, car la pousse de la vigne est encore bien active, mais également sur les feuilles adultes, qui sont moins résistantes en fin de saison ».
En moyenne, dans le Bordelais, on compte huit traitements antifongiques pour une campagne. «â€¯Cette année, les viticulteurs sont à dix traitements et, au vu des conditions climatiques annoncées, il faudra sûrement en faire un supplémentaire afin de conserver le feuillage et amener les raisins à maturité. De plus, le botrytis est présent dans le vignoble depuis une quinzaine de jours et sa progression est forte, notamment sur les cépages blancs. »
Si l’état sanitaire des vignes continue à se dégrader, Jean Michel Audouit et Éric Capredon redoutent des difficultés de maturation et d’aoûtement après des défoliations précoces provoquées par le mildiou mosaïque.
Adèle Arnaud
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