Publié le vendredi 20 juin 2014 - 17h41
Le ministère de l’Agriculture vient de confirmer la fin de l’obligation de livrer les marcs en distillerie. D’importantes contraintes pèseront sur ceux qui voudront les épandre, les méthaniser ou les composter.
Hubert Burnereau, président de la Fédération nationale des distilleries coopératives vinicoles. © P. TOUCHAIS
Le décret et l’arrêté faisant sauter l’obligation pour tout producteur de livrer ses sous-produits de la vinification à un distillateur vont être publiés dans quelques jours. Ils seront applicables à partir du 1er août.
C’est l’annonce faite par les représentants du ministère de l’Agriculture lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale des distilleries coopératives vinicoles (FNDCV) qui s’est tenue à Beaulieu-sur-Layon (Maine-et-Loire), ce vendredi 20 juin.
Les vignerons pourront soit continuer à livrer leurs marcs en distillerie, soit faire le choix de l’épandage, du compostage ou de la méthanisation.
Ce n’est pas une surprise en soi pour les présidents et directeurs présents à cette assemblée annuelle qui regroupe treize distilleries réparties sur les grands bassins viticoles. « Nous avons compris il y a plusieurs mois que la non-obligation serait effective. Nous avons négocié avec le ministère les modalités d’application », souligne le Bordelais Hubert Burnereau, président de la fédération.
PLUS DE CONTRAINTES
Sur ce plan, la FNCDV a plutôt bien manœuvré en faisant en sorte que l’épandage, le compostage ou la méthanisation des marcs entraînent plus de contraintes que la livraison en distillerie. Ainsi, les producteurs devront – si les textes paraissent bien comme cela a été négocié – apporter la preuve qu’ils ne pratiquent pas le surpressurage.
« Concrètement, ils devront peser les marcs et procéder à une prise d’échantillons et une analyse de la teneur en alcool par un laboratoire Cofrac. Ceux qui souhaitent épandre les marcs, devront mettre en place un plan d’épandage et faire toutes les déclarations aux administrations compétentes, notamment la police de l’eau », précise le président de la FNCDV.
« Quant aux lies, elles devront être livrées à un tiers – la réglementation européenne l’impose, une distillerie ou un autre industriel, à condition qu’elles aient été dénaturées », complète le directeur de la fédération, Frédéric Pelenc.
La FNCDV représente treize distilleries coopératives traitant 60 % du volume des marcs et lies produits par les viticulteurs français. Elles pèsent 110 millions d'euros de chiffre d’affaires et 11 millions d’euros d’investissement en 2013. Le vignoble français compte une cinquantaine de sites : les treize coops et une quarantaine de distilleries privées. |
Patrick Touchais
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