Publié le jeudi 16 février 2012 - 16h04
À la première quinzaine de février, le marché de cette appellation d’Indre-et-Loire est presque terminé. C’est la première fois depuis au moins dix ans que les affaires se négocient si vite. Non seulement les volumes partent, mais ils partent à des prix en hausse par rapport à l’an passé. À mi-février, le cours moyen pondéré sur la campagne frise les 213 €/hl, soit presque 12 euros de plus que l’an passé.
L'AOC Saint-Nicolas-de-Bourgueil termine la campagne en hausse par rapport aux prix de l'an passé. © P. ROY
« L'AOC Saint-Nicolas de Bourgueil fait office d’exception parmi les rouges du Val de Loire. C’est le seul vin qui voit son prix se développer ainsi cette année. Et qui profite en même temps d’une bonne dynamique de commercialisation », analyse Fanny Gilet, responsable du service économique d’InterLoire. À titre de comparaison, l’AOC Saumur-Champigny, également active cette campagne, enregistre un léger repli (- 3,5 %) de son cours moyen à 195,78 €/hl.
Par le passé, l’AOC Saint-Nicolas-de-Bourgueil a déjà connu des prix plus élevés, notamment entre 2001 et 2004 où la moyenne des transactions se situait entre 220 et 235 €/hl. Mais à cette époque, les volumes échangés en vrac étaient bien plus réduits (entre 20 000 et 23 000 hl contre 35 000 hl aujourd’hui).
Il n’est plus possible de comparer les cours actuels du Saint-Nicolas-de-Bourgueil avec ceux du Bourgueil, car cette dernière AOC s’est retirée de l’interprofession et ne communique plus sur ses chiffres. Toutefois, les dernières statistiques disponibles sur le sujet montrent un différentiel de cours assez important malgré des volumes produits comparables (autour de 60 000 hl). Ainsi, à fin juillet 2010, l’AOC Bourgueil se situait à 146 €/hl contre 201,24 €/hl pour le Saint-Nicolas.
« Le fait que, dans notre nom, il y ait l’expression de Bourgueil laisse penser qu’il y a une hiérarchie entre l’AOC Saint-Nicolas et l’AOC Bourgueil. Pourtant, ce n’est pas le cas, explique modestement Stéphane Renou, président de l’AOC. En revanche, le fait d’être une appellation communale, c’est-à-dire uniquement produite sur la commune de Saint-Nicolas-de-Bourgueil est un atout car cela nous permet une plus grande unité dans la production. »
« Le Saint-Nicolas plaît parce que c’est un vin souple et facile à boire. Commercialement, la production bénéficie d’une qualité très homogène », confirme un observateur. Des propos qui se vérifient dans les chiffres : les deux tiers des volumes échangés depuis le début de l’actuelle campagne se sont commercialisés dans une fourchette de prix comprise entre 210 et 215 €/hl.
A. A.
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