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Marché du vrac à Bordeaux Janvier 2013 a été le plus actif de la décennie

Publié le mercredi 13 février 2013 - 15h19

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Avec 397 000 hl d’appellation bordelaises enregistrées sous contrats d’achats en vrac, le mois de janvier 2013 constitue un record au regard de la décennie.

Marché du vrac à Bordeaux : janvier 2013 a été le plus actif de la décennie. © C. WATIER

Marché du vrac à Bordeaux : janvier 2013 a été le plus actif de la décennie. © C. WATIER

Un record. Ce mois de janvier est à marquer d’une pierre blanche pour les AOC bordelaises. Les chiffres sont là : 397 000 hl d’appellations bordelaises ont fait l’objet d’un contrat d’achat en vrac enregistré à l’interprofession. Un record, si on le compare avec la moyenne enregistrée sur dix ans pour le mois de janvier (302 000 hl). Par rapport à janvier 2012, les transactions ont enregistré une progression de 11 %. Mais il ne faut pas s’emballer pour autant.

« Le constat est à nuancer, car il correspond à une animation d’un début de campagne jusqu’alors en retrait par rapport à la campagne précédente qui avait démarré vivement dès le mois de décembre 2011, explique Jean-Philippe Code, directeur du service économie et études au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. Ainsi, à mi-campagne 2012-2013, le retard est de 9 % par rapport à la même période sur 2011-2012. Seuls les blancs secs (+ 8 %) échappent à ce retard. Au-delà des incertitudes sur l’évolution des débouchés dans un contexte de hausse des prix (+ 10 % pour l’AOC Bordeaux rouge à 1 002 euros la tonne sur six mois en 2012-2013), le décalage est aussi lié à une récolte 2012 plus tardive, ce qui a décalé les dégustations. »

Même son de cloche de la part de Xavier Coumau, président du syndicat régional des courtiers de Bordeaux. « Le record de janvier s’explique notamment par le fait que le marché des bordeaux rouges en entrée de gamme est dynamique. Le négoce a fait des achats de précaution et se couvre avec des prix raisonnables. Les vendanges ayant été tardives, les transactions autour des marques vont se poursuivre jusqu’à la mi-mars. Le second semestre pourrait être plus ferme avec des prix à la hausse », indique t-il.

Allan Sichel, à la tête de la maison de négoce du même nom, affiche sa satisfaction. Mais attention : « Il ne faut pas s’enflammer, prévient-il. Le record de janvier est un épiphénomène. » Et de rappeler le contexte : les marchés en France se contractent et les parts de marchés aux États-Unis et en Angleterre sont jugées « insuffisamment performantes ».

Quant à la Chine, Allan Sichel estime qu’il ne faut pas que « les marchés asiatiques soient le centre de focalisation ». Bref, pas question de crier victoire pour les AOC bordelaises.

Colette Goinère

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