Publié le mercredi 15 juillet 2015 - 15h53
Missionnés depuis le début de l’année pour enquêter sur les maladies de la vigne, deux parlementaires ont remis, le 7 juillet dernier, leur rapport sur la question. Ils pointent l’urgence de développer la recherche et prônent le pragmatisme sur le terrain.
Catherine Quéré, députée PS de Charente-Martime et viticultrice, lors de la remise du rapport à l’Assemblée nationale. © CAPTATION VIDEO ASSEMBLEE NATIONALE
«â€¯Nous sommes à la veille d’une crise semblable à celle du phylloxéra », affirment Catherine Quéré, députée PS de Charente-Maritime, et Jean-Marie Sermier, député du Jura pour Les Républicains. Ces deux élus, missionnés depuis le début de l’année pour enquêter sur les maladies de la vigne, ont rendu leur rapport le 7 juillet dernier (à lire ici). Celui-ci fait le point sur la nuisibilité des maladies du bois mais également sur les maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium, pourriture grise…) et celles provoquées par des virus, des phytoplasmes ou des bactéries (court-noué, flavescence dorée…).
Les rapporteurs y pointent une «â€¯situation préoccupante » en rappelant que, du seul fait des maladies du bois, 13 % du vignoble français était improductif en 2012. Ils indiquent que l’ensemble des maladies de la vigne provoquerait une perte pour la filière estimée à un milliard d’euros.
SOUTENIR LA RECHERCHE
Pour remédier à la situation, Catherine Quéré et Jean-Marie Sermier préconisent de soutenir la recherche. «â€¯Les deux points faibles que nous identifions sont l’absence d’une coordination nationale et une insuffisance de moyens financiers. » Ils comptent donc «â€¯trouver un mécanisme incitatif permettant aux professionnels de consacrer davantage de financement à la recherche ».
Quant aux solutions à apporter aux viticulteurs, les deux élus prônent le pragmatisme : «â€¯Les moyens de détection doivent être renforcés, en particulier l’action des GDON et des Fredon doit être étendue à toute zone vinicole si besoin. » Ils recommandent notamment d’abandonner «â€¯la règle selon laquelle il ne peut y avoir qu’un seul GDON par circonscription territoriale ».
LUTTE OBLIGATOIRE POUR L’ESCA
Ils proposent également de mettre à disposition des professionnels un outil informatique qui leur permettra d’identifier chaque maladie à ses divers stades de développement, ainsi qu’un guide pratique.
Les deux députés plaident enfin pour la mise en place «â€¯d’un véritable Observatoire des maladies » et la publication régulière de statistiques. Concernant plus spécifiquement les maladies du bois, ils recommandent de soumettre l’esca et les Botryosphaeria à une surveillance et une lutte obligatoire, comme c’est déjà le cas pour la flavescence dorée.
Contre Xylella fastidiosa, ils en appellent à un programme de lutte européen. «â€¯Au regard des enjeux humains, écologiques et économiques que représentent les maladies du bois et de la vigne, l’effort est aujourd’hui notoirement insuffisant », estiment-ils.
Rédaction La Vigne et Vitisphere
Val de Loire 
Deux députés enquêtent sur les maladies du bois
Publié le 12 juin 2015
Maladies du bois
4,2 millions d’euros pour trouver de nouveaux produits de lutte
Publié le 03 avril 2015
Esca
Une vidéo pour des vignes disparues
Publié le 26 février 2015
Cognac
Hennessy débloque 600 000 € contre les maladies du bois
Publié le 06 janvier 2015
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015