Actualités viticoles

Mâconnais  Condamné pour avoir bénéficié d’entraide

Publié le mardi 13 novembre 2012 - 17h22

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

Patrick Schubert, viticulteur à Saint-Gengoux-de-Scissé (Saône-et-Loire), a été condamné à une amende de 800 euros pour « travail non déclaré ». Son oncle, sa nièce, son cousin et le frère de son salarié étaient venus lui prêter main-forte pendant deux jours à l’occasion des vendanges 2011. Il ne les avait pas déclarés.

Qui dit entraide, dit absence de rémunération, rappelle le tribunal de grande instance de Mâcon. © P. ROY

Qui dit entraide, dit absence de rémunération, rappelle le tribunal de grande instance de Mâcon. © P. ROY

Lors des vendanges 2011, l’inspection du travail (Direccte) a effectué des contrôles sur le secteur du Mâconnais, en Bourgogne du Sud. Elle s’est rendue chez Patrick Schubert, un viticulteur de Saint-Gengoux-de-Scissé. Or, celui-ci n’avait pas déclaré son oncle, son cousin, sa nièce et le frère de son salarié venus récolter deux jours au domaine. Un fait qu’il a reconnu. Son équipe de quinze saisonniers était, quand à elle, déclarée et en règle.

Une personne fait tiquer le procureur

La semaine dernière, le tribunal de grande instance (TGI) de Mâcon a condamné la société de Patrick Schubert à une amende de 800 euros pour « travail non déclaré ». Magali Raynaud de Challonge, son avocate, rappelle que « cette condamnation a été discutée et est discutable ». Celle-ci a plaidé l’aide familiale dans le cadre d’un travail saisonnier. Mais le procureur a bloqué sur une personne : le frère du salarié. Pour lui, sa présence ne relevait pas de l’entraide familiale.

Autre fait reproché au vigneron : celui-ci a donné un petit billet aux personnes venues l’aider. Or, qui dit entraide, dit absence de rémunération. Aux yeux de la loi, ces personnes auraient donc dû être déclarées, car elles ont perçu une rémunération. Pour ces raisons, le procureur avait requis une peine de 1 000 euros.

« J’ai reconnu les faits »

« Loin de moi l’idée d’avoir voulu flouer la MSA, assure Patrick Schubert. D’ailleurs, dès que j’ai reçu le courrier et que j’ai été convoqué à la gendarmerie, j’ai reconnu les faits. La MSA a alors transmis le dossier au procureur de la République, qui m’a cité à comparaître en correctionnelle. »

« Je voulais surtout rendre service. Je me suis retrouvé embarqué dans une galère. Je suis triste d’avoir été obligé d’en arriver là. La société nous fait moins confiance et ne fait rien pour laisser les gens travailler, même s’il faut lutter contre le travail clandestin », réagit le viticulteur.

Après délibération, la société de Patrick Schubert payera 800 euros. Son casier judiciaire ne sera plus vierge. Patrick Schubert ne fera pas appel du jugement.

C. M.

Ces articles peuvent également vous intéresser

Beaujolais 
Un vigneron célèbre la reine d’Angleterre sur ses bouteilles

Publié le 31 mai 2012

Å’notourisme
Sancerre s’équipe d’un simulateur d’enjambeur

Publié le 24 mai 2012

Explosion à Marcoule
Un vigneron raconte

Publié le 13 septembre 2011

Obstacle à l’inspection du travail
Du sursis pour Philippe Vergnes

Publié le 12 septembre 2011

Suivez la Vigne sur Facebook et tenez-vous au courant des actualités viticoles
Les commentaires (1)

entraide

mercredi 14 novembre 2012 - 18h58

Il faut bien payer les 6 ou 7 gendarmes et les 2 contrôleurs de l’inspection du travail, enfin c'est ce que nous avons eu sur notre domaine en 2011 en Bourgogne également (tout le monde était déclaré sauf mon frères et ma sœur)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin