Publié le jeudi 02 août 2012 - 10h04
Dans la mémoire des vignerons du Loir-et-Cher, 2012 restera comme une « annus horribilis » ou, à tout le moins, une année de galère. Après un gel hivernal meurtrier pour des centaines de milliers de ceps (voir encadré), puis un gel de printemps qui a touché de nombreuses parcelles, les vignerons ne cessent de subir une météo perturbée et très humide.
« J’ai eu énormément de coulure, en particulier sur mes gamays, indique Cyril Desloges, vigneron à Monthou-sur-Cher sur 20 hectares. La floraison s’est étalée sur quinze jours alors qu’il a beaucoup plu. J’ai aussi du millerandage. »
Sur le plan sanitaire, le mildiou ne laisse de répit à personne. Les pluies se succèdent. L’été ne s’installe pas. Les journées chaudes et ensoleillées sont rares.
« Nous en sommes au neuvième traitement contre le mildiou depuis le début de la campagne, à une cadence de dix jours, soupire Cyril Desloges. Cela représente déjà trois traitements de plus que la moyenne sur notre exploitation, et le double par rapport à 2011, mais cette année-là avait été exceptionnelle. Nous achetons nos produits au fur et à mesure, nous sommes contraints d’investir dans les traitements alors que la récolte sera réduite. On espère que la qualité sera au rendez-vous. Pour le moment rien n’est joué, le potentiel qualitatif est là. »
Côté oïdium et black-rot, la pression est nettement plus faible. Mais comme si cela ne suffisait pas, Cyril Desloges constate un autre triste phénomène, face auquel il est impuissant. « L’esca est en recrudescence. Le nombre de pieds présentant des symptômes est bien plus élevé que les autres années. Je n’ai jamais vu ça, témoigne-t-il. C’est sans doute le résultat de l’humidité du printemps. »
Maigre consolation : ses vignes n’ont pas souffert du gel d’hiver et peu du gel de printemps.
500 000 pieds morts du gel d'hiver Selon une enquête de la Fédération des associations viticoles du Loir-et-Cher rendue publique mi-juillet, 273 hectares ont subi le gel d’hiver dans le département. La fédération estime à environ 500 000 le nombre de pieds morts, complants compris. En moyenne 30 % des souches sont touchées. Une demande de reconnaissance en calamité agricole a été déposée, mais le dossier ne sera examiné que le 10 octobre par la commission nationale des calamités. La FAV41 plaide auprès de l’administration pour qu’elle prenne des mesures en faveur des vignerons touchés : indemnisation des frais de remise en état des vignes, dégrèvement de la taxe foncière, aide spécifique à la restructuration, non prise en compte du taux de manquants supérieur à 20 % lors des contrôles préalables à l’arrachage, etc. |
I. P.
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