Languedoc-Roussillon La fierté affichée d’un premier de la classe

Olivier Simonou, vice-président d’Inter Oc, Xavier de Volontat, vice-président du CIVL, Jacques Gravegeal, président de la fédération Inter Sud de France et Fabrice Rieu, président du CIVR. ©B.COLLARD

«â€¯Et si le Languedoc-Roussillon était la locomotive des vins français ? » C’est par cette question un brin provocatrice que Jacques Gravegeal a démarré la première conférence de presse d’Inter Sud de France, à Paris. Le président de la fédération des trois interprofessions du Midi (Inter Oc, CIVL et CIVR) n’a pas tardé à y répondre par l’affirmative. Il a d’abord rappelé que le Languedoc-Roussillon est le premier vignoble de France, avec 12,4 millions d’hectolitres produits en 2014.

«â€¯Nous sommes aussi le premier rayon vin en grandes surfaces par le volume de vente. Nous souhaitons le devenir en chiffre d’affaires. Laissez-nous le temps », a poursuivi Jacques Gravegeal. Puis il a égrené : «â€¯Premier vignoble bio, avec 32 % des superficies françaises en bio, premier vignoble de vins doux naturels, première région productrice de vins de cépages et premier vignoble de rosés. »

«â€¯Premier en superficie, premier en diversité et bientôt premier en valeur », a renchéri Fabrice Rieu, président de l’interprofession des vins du Roussillon (CIVR).

«â€¯AUTANT DE VINS QUE BORDEAUX, LA VALLÉE DU RHÔNE ET LE VAL DE LOIRE RÉUNIS »

«â€¯En grande distribution française, nous vendons autant de vins que Bordeaux, la vallée du Rhône et le val de Loire réunis, a complété Olivier Simonou, le vice-président d’Inter Oc (soit 280 millions de litres en 2014). Pour la valorisation, nous avons encore des progrès à faire, mais notre chiffre d’affaires progresse plus rapidement que nos volumes. En chiffre d’affaires, nous n’avons que 40 millions d’euros de retard par rapport au premier. En 2014, les ventes de vins de Bordeaux s’élèvent à 880 millions d’euros, celles du Languedoc-Roussillon à 840 millions d’euros. »

Et à l’exportation, même topo. Le Languedoc-Roussillon occupe la première place des régions françaises avec 25 % du total des vins français exportés en 2014. Et il progresse sur presque toutes les destinations.

Jamais les responsables régionaux n’avaient fait assaut d’autant de triomphalisme. C’est la bonne santé de leur filière qui les a incités à sortir de leur réserve. Ainsi qu’une bonne entente apparemment retrouvée sous la houlette de Jacques Gravegeal. «â€¯On nous a trop souvent opposés entre AOP et IGP. Mais nous sommes ensemble pour apporter une réponse à tous les consommateurs qui veulent se délecter lorsqu’ils boivent nos vins. »

Bertrand Collard La Vigne-Vitisphere