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Languedoc Le réchauffement climatique préoccupe les œnologues

Publié le lundi 30 janvier 2012 - 15h51

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L’alimentation hydrique de la vigne sera touchée par le changement climatique en cours. Les experts ne laissent plus de place au doute : à l’avenir, il fera plus chaud et plus sec dans le Midi. C’était le sujet de la 29e journée de l’Association des œnologues de Montpellier, le 27 janvier, à La Grande-Motte (Hérault).

« Le climat des vingt prochaines années est joué. » C’est ce qu’affirme Bernard Seguin, directeur de la recherche de l’Inra d’Avignon (Vaucluse), en se basant sur les travaux du Giec.

« Du fait de l’inertie du système, les efforts que nous pourrons faire pour réduire des émissions de gaz à effet de serre n’auront d’impact qu’au-delà des vingt prochaines années », a-t-il expliqué le 27 janvier lors de la 29e journée des œnologues de Montpellier.

Dans le bassin méditerranéen, les perspectives sont maintenant bien établies.

Selon Bernard Seguin, il faut s’attendra à :
• un réchauffement moyen annuel de l’ordre de 3 à 4°C pour la fin du siècle ;
• une pluviométrie annuelle en baisse de 20 % dans le même temps, en particulier durant l’été. De fortes pluies pourront en revanche survenir dans les autres saisons, mais moins nombreuses et pouvant conduire à une plus forte érosion des sols ;
• une augmentation de l’ordre de 20 % de l’évapotranspiration potentielle en période chaude. Avec 20 % de pluies en moins et 20 % de plus pour la demande exercée par le climat, le bilan hydrique sera notablement affecté. Montpellier et Perpignan se retrouveraient ainsi dans les conditions climatiques actuelles de Palerme (Italie), Malaga (Espagne) et Tunis (Tunisie).

Cette évolution climatique aura des répercussions sur la production viticole avec des baisses de rendement estimées entre 15 et 35 %. Mais la sécheresse n’est pas le seul problème auquel devront faire face les producteurs, car l’élévation des températures est tout aussi importante.

Le réchauffement climatique justifie donc tous les travaux en cours sur l’alimentation hydrique de la vigne.

Le 27 janvier, les intervenants ont rappelé que le sujet ne se limite pas à l’irrigation de la vigne parce que tous les producteurs n’ont pas accès à l’eau.

Ils ont présenté les programmes en cours, lesquels visent :
• à comprendre les mécanismes d’adaptation de la vigne à la sécheresse pour proposer des modes de conduite appropriés ;
• à identifier les cépages et porte-greffes les mieux adaptés à ces évolutions climatiques ;
• à proposer, à plus long terme, de nouvelles variétés capables de résister aux fortes températures et à la sécheresse.

De multiples travaux sont en cours pour répondre au réchauffement climatique désormais considéré comme une priorité de recherche par les professionnels.

M. T.

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