Languedoc Incendie criminel chez un vigneron de la Confédération paysanne

« Si ma femme n’avait pas senti l’odeur de fumée juste avant de se coucher, un peu après minuit, les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves », raconte Robert Curbières.

Le feu a pris dans le chai, dans des cartons et des palettes, dans la nuit du 13 au 14 novembre. Alertés, les pompiers ont réussi à sauver la maison d’habitation attenante, qui a malgré tout été touchée par les flammes.

La toiture du chai s’est effondrée. Des cuves et des barriques sont détruites. Dans un deuxième bâtiment, d’autres cuves ont été vidées. Robert Curbières a perdu 20 000 cols et 400 à 500 hl de vrac.

DEUX OU TROIS ANS POUR RECONSTRUIRE

« Les robinets ont été ouverts. Ce matin, (15 novembre, NDLR), après investigation, la gendarmerie a conclu à un acte criminel », relève-t-il. Un choc pour ce militant de la Confédération paysanne qui a longtemps été son porte-parole dans l’Aude. Il n’avait reçu aucune menace. « Je me demande bien qui a pu faire ça, et pourquoi », s’interroge-t-il.

Robert Curbières a perdu sa récolte de l’année et ses stocks. « Nous étions assurés. Mais il nous faudra deux ou trois ans pour reconstruire et avoir de nouveau du vin à vendre », indique-t-il.

Dans cet incendie, il n’est pas le seul touché. « J’hébergeais la récolte d’Édouard Fortin, un jeune vigneron en cours d’installation, qui n’a pas encore de cave. Il démarrait bien. C’est un coup dur pour lui aussi », déplore-t-il.Frédérique Ehrhard

Frédérique Ehrhard