Publié le mardi 17 avril 2012 - 15h38
Présidé par Robert Curbières, viticulteur dans l’Aude, le tout nouveau Comité de défense des vignerons du Languedoc (CDVL) revendique une vingtaine d’adhérents dont deux coopératives. À l’image du Comité d’action des vignerons de Bordeaux (CAVB), il appelle les vignerons à rallier son organisation et à ne plus payer les cotisations volontaires obligatoires.
On aurait pu penser que la reconnaissance de la constitutionnalité de cotisations prélevées par les interprofessions allait calmer les ardeurs des anti-CVO. Ce n’est pas le cas, comme le montre la récente création du Comité de défense des vignerons du Languedoc.
Son président, Robert Curbières, exploitant 9 ha en viticulture bio, se montre très remonté contre le Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc : « Le CIVL dispose d’un budget de 5 millions d’euros dont plus de 3,5 millions financent des opérations de communication. Dans les faits, ces actions intéressent surtout les gros opérateurs, ceux qui font du volume, qui ont de la trésorerie et qui exportent sur des marchés lointains… Le retour sur investissement pour les petits, c’est-à-dire ceux qui exploitent 30 ha et travaillent surtout le marché national ou européen, est quasi inexistant », explique-t-il.
Autre critique formulée : le mode de désignation des professionnels qui siègent à l’interprofession. « Ce sont les syndicats de crus qui désignent leurs représentants. Il n’y a pas de vote direct des viticulteurs », déclare Robert Curbière, par ailleurs membre de la Confédération paysanne.
À l’image du Comité d’action des vignerons de Bordeaux, le CDVL compte prendre un avocat pour « demander le remboursement des CVO perçues entre 1998 et 2008, car pendant ces dix ans, faute d’une notification aux instances européennes, les CVO étaient dans l’illégalité ».
Du côté du CIVL, on joue l’apaisement : « Nous avons reçu il y a quelques mois certains de ces contestataires qui nous avaient notamment demandé une plus grande attention sur les vins bios. Ce que nous avons fait. À titre d’exemple, il y a aujourd’hui une cotation spécifique de ces vins. Sur le fond, ce n’est pas vrai de dire que nos opérations intéressent surtout les gros. La semaine prochaine, nous organisons une dégustation à destination de la presse qui porte sur 1 250 échantillons de producteurs d’AOC… », relève Jérôme Villaret, le directeur.
Par ailleurs, le CIVL rappelle qu’il n’y a « qu’une quinzaine de procédures en cours » pour recouvrer des CVO impayées. « Quatre concernent des membres de ce collectif dont deux ont abouti à un jugement qui nous a donné raison. »
A. A.
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