Publié le jeudi 21 août 2014 - 14h47
Le premier site de financement participatif dédié au monde du vin a vu le jour cet été. Fundovino veut donner aux viticulteurs les moyens d’investir avec le soutien financier de leurs clients.
David Reynaud, du domaine des Bruyères, dans la Drôme, fait appel au financement participatif pour installer un groupe d’embouteillage.
«â€¯Le financement participatif est en plein essor, observe Julien Worth, directeur général et fondateur, avec trois acolytes, de Fundovino. Les vignerons ont besoin d’investir mais n’ont pas toujours le soutien des banques. Créer ce site nous est apparu comme une évidence. »
Ainsi, depuis le 13 août, sept projets portés par des viticulteurs attendent que les internautes ouvrent leur bourse. Pour postuler à un financement de ce type, il suffit de contacter les fondateurs et de leur présenter l’affaire. Ils décident ensuite de donner ou non suite sur le site internet, en concertation avec le candidat.
LES BANQUES NE SUIVENT PLUS
Parmi eux, David Reynaud espère financer une partie du groupe de mise en bouteilles qu’il aimerait installer. Le jeune vigneron récolte du raisin sur 38 ha, dont 20 en propriété, au cœur de l’appellation Crozes-Hermitage dans son domaine des Bruyères, à Beaumont-Monteux (Drôme).
«â€¯Je me suis installé en 2003, sur 13 ha, rapporte-t-il. J’ai investi et suis passé de 14 000 bouteilles à 140 000 en dix ans. Je ne peux plus m’adresser aux banques, qui ne me suivraient pas. J’ai donc trouvé l’idée du financement participatif très bonne ! »
ADHÉRER À LA DEMANDE
Il espère ainsi récolter 40 000 euros sur les 120 000 nécessaires. Pour l’instant, les financeurs ne se sont pas arrêtés sur son profil.
«â€¯La seule différence avec un financement traditionnel, c’est que ce ne sont pas les banques qui décident, fait remarquer Julien Worth. Mais les vignerons ne viennent pas vers nous pour cette seule raison. Certains n’ont pas forcément besoin de nous mais se laissent tenter pour adhérer à la démarche. »
La contrepartie accordée aux financeurs dépend de leur générosité ou de l’imagination des viticulteurs. En échange des sommes reçues pour son groupe d’embouteillage, David Reynaud propose des bouteilles ou, pour les plus généreux (450 euros et plus), un week-end de découverte de la vendange et de la vinification au domaine, hébergement et repas inclus.
«â€¯Toute personne du secteur du vin qui présente un projet viable peut participer, précise Julien Worth. Nous pensons qu’il y a un potentiel pour développer des projets qui dépassent 100 000 euros. Mais pour cela, le site doit encore grossir et faire ses preuves. »
Emilie-Anne Jodier
Gironde
Le financement participatif pour sauver un domaine grêlé
Publié le 13 mai 2014
Bordeaux
L’agence AOC Conseils étudie l’impact du marketing numérique
Publié le 25 novembre 2013
Aides OCM
La France a consommé toute l’enveloppe
Publié le 17 octobre 2013
Aides OCMÂ
50 % d’avance pour les projets d’investissement
Publié le 08 juillet 2013
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015