Indre-et-Loire Le ton monte entre l’AOC Montlouis et InterLoire

« Avec le négoce, nous n’avons pas d’objectifs communs, InterLoire n’a pas d’ambition, son conseil exécutif est déconnecté du marché et des attentes des vignerons », explique François Chidaine.

Le représentant de l’AOC Montlouis dénonce les accords interprofessionnels signés cet été « qui ont reculé les délais de paiement », la gestion des maisons des vins et du Salon des vins de Loire, mais aussi « l’inertie » de l’interprofession quant au repositionnement annoncé de la communication autour des appellations.

« L’AOC Touraine paie 900 000 euros de cotisations annuelles et les vignerons ne s’y retrouvent pas en terme de valorisation et de communication. Ils ne veulent plus payer leur CVO. Et face à leur colère, InterLoire ne se remet pas en cause, mais leur fait payer des agios », poursuit-il.

François Chidaine ne cache pas que la question d’un éventuel départ d’InterLoire est en réflexion au sein de l’ODG Montlouis et dans d’autres appellations d’Indre-et-Loire. Le vigneron estime que « la Fédération des associations viticoles d’Indre-et-Loire pourrait gérer la promotion des AOC ».

Fin 2009, le Syndicat des vins de Bourgueil avait décidé avec fracas de quitter InterLoire. Depuis, malgré l’accession du vigneron-négociant Jean-Martin Dutour au poste de président pour tenter de réconcilier les deux familles, le climat est toujours aussi tendu entre les vignerons tourangeaux et l’interprofession.

I. P.