Hospices de Beaune Record battu

Publié le lundi 17 novembre 2014 - 10h28

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Un nouveau record a été établi dimanche 16 novembre avec 8 millions d’euros, soit 28 % de plus par rapport à l’année précédente, lors de la 154e vente des Hospices de Beaune. La pièce de charité a été adjugée à des amateurs québécois pour 220.000 euros.

De droite à gauche, Adriana Karembeu, Teddy Riner et Michel Drucker étaient les parrains de cette 154e vente aux enchères des Hospices de Beaune. ©P.BRUCHOT/LE BIEN PUBLIC/MAXPPP

Au total, 534 pièces de 47 cuvées (33 de rouge et 14 de blanc) avaient été mises aux enchères dimanche 16 novembre. Les ventes ont ainsi atteint 8 millions d’euros, contre 6,3 millions l’année dernière. Les enchères se sont notamment envolées pour un lot de Clos de La Roche Grand cru à 74.900 euros. Un prix jusque-là jamais atteint pour une pièce vendue aux Hospices de Beaune.

« Nous sommes très heureux du résultat record obtenu pour la troisième année consécutive », s’est félicité le directeur des Hospices de Beaune, Antoine Jacquet, ajoutant que les ventes s’étaient réparties entre les négociants (62 % en valeur) et les collectionneurs privés (38 % en valeur).

Le résultat de la vente des Hospices de Beaune revient à l’institution hospitalière des Hospices afin de financer la modernisation de l’hôpital de la ville et l’entretien du bâtiment historique de l’Hôtel-Dieu.

Seule la « Cuvée des présidents », un Corton-Bressandes Grand cru vendu sous le marteau d’Adriana Karembeu, Michel Drucker et le judoka Teddy Riner, est reversée cette année aux associations « Toutes à l’École » qui finance la scolarisation de jeunes filles au Cambodge, et la Fondation Imagine, en faveur de la recherche sur les maladies génétiques.

LA PIÈCE DE CHARITÉ À 220 000 EUROS

Un groupe d’amateurs québécois et la maison de négoce Albert-Bichot se sont portés acquéreur de cette pièce de charité, adjugée pour 220.000 euros. « La pièce du président, c’est toujours un mystère mais nous avons un client qui est sur les rangs », avait confié M. Bichot, avant la vente.

Face à l’inquiétude de certains professionnels quant à une flambée des prix, le responsable du département vin chez Christie’s, Anthony Hanson, avait pour sa part assuré qu’« avant, la vente était un thermomètre » pour les marchés des vins de Bourgogne. « Aujourd’hui, le thermomètre est cassé : c’est une vente de charité, les gens n’achètent pas pour faire du commerce mais pour une autre motivation », avait-il estimé.

Toutefois, selon les vignerons, ce millésime 2014 leur « redonne le sourire ». Les estimations de récoltes « prévoient une production de 1,5 million d’hectolitres. Cela va apporter un grand ballon d’oxygène à la Bourgogne car nos stocks étaient au plus bas », avait souligné le président de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB), Jean-Michel Aubinel. « Qualité et quantité, cela va rééquilibrer notre Bourgogne sur les marchés », s’était-il félicité.

AFP