Actualités viticoles

Hérault  Un possible débourrement dès le 10 mars

Publié le mardi 18 février 2014 - 15h18

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

L’exceptionnelle douceur hivernale n’est pas sans risque pour le vignoble languedocien. Le débourrement s’annonce précoce avec pour corollaire un risque accru de gelée de printemps. Le déficit hydrique sur certains secteurs commence également à inquiéter. Tout comme la pression parasitaire.

L’ICV recommande de laisser quelques baguettes à la taille sur les parcelles gélives. © P. PARROT

L’ICV recommande de laisser quelques baguettes à la taille sur les parcelles gélives. © P. PARROT

Depuis le début de l’année, les températures sont exceptionnellement douces en Languedoc-Roussillon. Dans l’Hérault, elles dépassent de 2,5°C les normales saisonnières. C’est le second hiver le plus doux depuis 1950. Cette douceur exceptionnelle commence à inquiéter les professionnels

« Un hiver trop doux est une très mauvaise chose pour la viticulture comme pour l’arboriculture. Les risques de gelées de printemps sont accentués. Il est très rare de conserver cet écart de 2,5°C sur toute l’année. Un rééquilibrage est à craindre et, si un coup de froid survient après le débourrement, le potentiel de la prochaine récolte peut être atteint », estime Frédéric Laget, le directeur de l’Association climatique de l’Hérault (ACH).

VINGT JOURS D’AVANCE

Pour prévoir le débourrement, l’ACH, avec l’appui de l’ICV et de la chambre d’agriculture de l’Hérault, suit l’évolution cumulée de l’indice de Pouget, basé sur la somme des températures positives. Au 15 février, cet indice indique vingt jours d’avance sur la normale. Dans certains secteurs précoces, si la douceur persiste, les premiers bourgeons pourraient poindre vers le 10 mars alors qu’habituellement ce stade n’est atteint que fin mars

Jacques Rousseau, responsable des services viticoles à l’ICV, s’attend à voir les premiers bourgeons apparaître vers le 10 mars dans les vignes héraultaises. © ICV« Si le froid revient en mars ou en avril, les dégâts sur ces jeunes pousses seront beaucoup plus importants qu’une année où le cycle végétatif est moins avancé », s’inquiète Jacques Rousseau, responsable des services viticoles à l’ICV, qui recommande donc de laisser quelques baguettes à la taille sur les parcelles gélives.

DÉFICIT HYDRIQUE

Autre source d’inquiétude : le déficit hydrique marqué sur tout l’ouest du département. La pluviométrie a été très faible en décembre sur l’Hérault. Ce déficit s’est aggravé en janvier sur le Biterrois où les cumuls n’ont pas dépassé 20 à 40 mm.

Enfin, ces conditions climatiques risquent de favoriser le développement de certains parasites. « Dans les zones où il a plu (à l’est de l’Hérault et dans le Gard), on peut s’attendre à une forte pression du mildiou au printemps. Cette douceur est également favorable au développement de l’excoriose. Dans les parcelles à risque, il faut prévoir un traitement et intervenir plus tôt que d’habitude », indique Jacques Rousseau.

Michèle Trévoux

Ces articles peuvent également vous intéresser

Bordeaux 
Précocité exceptionnelle du débourrement

Publié le 17 mars 2014

Languedoc 
Trois semaines d’avance pour le débourrement

Publié le 13 mars 2014

Bordelais 
La douceur hivernale inquiète les viticulteurs

Publié le 14 janvier 2014

Météo
Un mois de mai particulièrement frais, gris et pluvieux

Publié le 06 juin 2013

Farming Simulator
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin