Publié le mercredi 06 août 2014 - 14h49
Fin juillet, le domaine Emile Grelier en Gironde est devenu un refuge agréé par la Ligue de protection des oiseaux. Il a planté des arbres et installé des nichoirs dans ses vignes pour attirer oiseaux et chauves-souris afin de combattre naturellement les vers de la grappe. Quitte à faire reculer la mécanisation.
Benoit et Delphine Vinet le 25 juillet lors de l'inauguration de leur domaine en tant que refuge de la Ligue de protection des oiseaux. Au fond un nichoir accroché à un perchoir. Photo : domaine Emile Grelier
Il y a trois ans, Delphine et Benoît Vinet, à la tête du domaine Emile Grelier à Lapouyade en Gironde ont commencé à planter des arbres dans leur propriété, dont des fruitiers au milieu de rangs de vigne. « Nous sommes en agriculture biologique. Mais nous avions soif d'aller plus loin. La vigne est une monoculture, ce qui créé des déséquilibres. En plantant des arbres, nous voulons rétablir un équilibre naturel », explique Delphine.
Les arbres attirent les oiseaux et les chauves-souris, leur offrant nourriture et refuge. De ce fait, les vignerons s'attendent à voir diminuer les populations de vers de la grappe et donc, les traitements contre ces ravageurs.
Ce printemps, le couple a passé la vitesse supérieure, plantant 680 arbres sur son domaine de diverses espèces locales avec une soixantaine de bénévoles recrutés au moyen des réseaux sociaux, des aides publiques et privées et les conseils de l'association arbres et paysages de Gironde.
Résultat de tous ces efforts, le 25 juillet, le domaine Emile Grelier est officiellement devenu un refuge de la Ligue de protection des oiseaux. De nombreux volatiles semblent s'y plaire. A ce jour, six espèces de chauves-souris et une quinzaine d'oiseaux ont été repérées.
Fait surprenant, les vignerons sont allés jusqu'à planter des arbres dans les rangs de vigne « pour faire écran, pour arrêter les oiseaux et les chauves-souris ». Ils ont même installé des nichoirs au sommet de perches, également dans des rangs de vignes. Depuis, il n'est plus question de rogner ou de récolter ces rangs à la machine. « Nous les travaillons à la main », explique Delphine Vinet.
Sur 8 ha, la propriété produit du bordeaux supérieur. « Nous sommes partis de rien il y a dix ans, explique Delphine. Benoît a planté tout le vignoble. Nous avons pu nous installer avec l'aide de coopérative les Vignerons de Tutiac »
Le millésime 2012 est le premier que les vignerons ont mis en bouteille. Ils l'ont positionné à 9,60 €/col, au domaine. « Notre démarche et notre produit plaisent. Nous répondons à une demande. C'est hyper facile à vendre », s'enthousiasme Delphine.
L'an dernier cependant, après une année phytosanitaire difficile, le couple préféré vendre le millésime 2013 en vrac plutôt que de le mettre en bouteille.
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