Publié le mardi 13 mai 2014 - 10h20
Ludovic Barthe, à la tête du domaine du Grand Bireau, grêlé à 95 % par les violents orages d’août dernier, a mis en place la « Bireau Box », un système participatif pour sauver son exploitation.
Ludovic Barthe met les vignes du domaine du Grand Bireau en "adoption-location" grâce à la Bireau Box.
Le programme est calé : le 24 mai prochain, Ludovic Barthe qui dirige le domaine familial du Grand Bireau, à Naujan-et-Postiac (Gironde), sera aux petits soins pour les souscripteurs qui auront répondu à son invitation. Ce jour-là, il leur expliquera ce qu’est la biodiversité et, après le déjeuner, il animera un atelier de découverte de l’assemblage. Les souscripteurs ? Des retraités, des actifs, de jeunes et des vieux qui tous ont répondu à son appel au secours.
En effet, le 2 août dernier, après les violents orages de grêle, le domaine du Grand Bireau, 40 hectares en AOC Bordeaux et Entre-deux-Mers, a perdu 95 % de sa récolte. Habituellement, cette propriété, convertie à la viticulture bio, produit annuellement 2 200 hl (50 % en bouteilles et 50 % en vrac).
Face au désastre, Ludovic Barthe reconnaît qu’il a « eu envie d’arrêter et de tout laisser tomber ». Près de dix mois après la grêle, les conséquences restent lourdes : sur un chiffre d’affaires annuel de 450 000 euros, la perte (récolte et ventes) avoisine les 350 000 euros. Le vigneron a dû se séparer de deux de ses quatre salariés en CDD.
Mais Ludovic Barthe ne baisse pas les bras. Avec un noyau de quatre amis (un assureur, deux communicants et un graphiste), il lance la Bireau Box, une marque qui sera déposée. Le principe ? Il s’agit de mettre les vignes en adoption-location. Pour 20 pieds de vignes, le souscripteur reçoit 24 bouteilles par an, étiquetées à son nom. La durée du contrat peut être d’un, cinq ou dix ans. Le souscripteur paye selon la durée choisie : 165 euros pour un an, 765 euros pour cinq ans et 1 450 euros pour dix ans.
UN INVESTISSEMENT GARANTI
Un cabinet juridique a élaboré le contrat qui est établi entre chaque souscripteur et la SCEA du Grand Bireau. De même, Ludovic Barthe a pris une assurance multirisque climatique pour la propriété qui, du coup, garantit l’investissement fait par chaque souscripteur. En cas de perte de récolte, Ludovic Barthe pourra acheter du raisin pour produire son vin.
Déjà une cinquantaine de souscripteurs a adhéré à la Bireau Box. Soit 15 000 euros collectés. « Cette somme a couvert une partie de mes achats de raisins blancs en biodynamie dans mon appellation pour me permettre de continuer à alimenter mes marchés », indique-t-il.
En septembre prochain, une nouvelle journée à Grand Bireau, dédiée cette fois aux vendanges, sera proposée aux souscripteurs. Ludovic Barthe entend faire connaître la Bireau Box notamment auprès du réseau des Amap et de Bio Coop. « J’irai jusqu’au bout de cette aventure. Si j’échoue, je ne veux pas avoir de regrets car j’aurai tout tenté pour relever la propriété », confie-t-il.
Colette Goinère
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