Publié le vendredi 12 octobre 2012 - 15h51
La chambre d’agriculture de la Gironde, la Fédération des coopératives viticoles d’Aquitaine, la FDSEA, les JA et la Fédération départementale des Vif parlent d’une seule voix pour revendiquer un prix minimal de 1 000 euros le tonneau de 900 litres de bordeaux rouge, soit 111 €/hl.
Depuis 2004, la production bordelaise réclame un prix plancher de 1 000 euros le tonneau pour l’AOC Bordeaux. © C. WATIER
« Nous revendiquons un prix du tonneau à quatre chiffres. Il faut que le millésime 2012 soit rémunérateur », a d’emblée annoncé Patrick Vasseur, le président de la FDSEA de Gironde, ce 12 octobre, lors d’une conférence de presse regroupant cinq organisations professionnelles et syndicales (*).
Même son de cloche pour Bernard Solans, à la tête des coopératives d’Aquitaine. « Nous devons retrouver un niveau de prix satisfaisant sans nous couper des distributeurs. C’est jouable. Cela doit se faire en concertation avec les metteurs en marché », a-t-il indiqué.
Lors de la dernière campagne, le prix moyen du millésime 2011 de l’AOC Bordeaux rouge n’a pas dépassé 954 euros le tonneau. Il était à 936 euros pour le millésime 2010 lors de la campagne 2010-2011.
« Nous n’avons gagné que 18 euros d’un millésime à l’autre, soit 1,9 %. Il faut impérativement passer la barre des 1 000 euros. Cela reviendrait à obtenir 150 euros de plus et n’affecterait la bouteille que de 0,15 euro », rappelle Patrick Vasseur.
La revendication est d’autant plus forte qu’il y a urgence selon ces responsables. Le syndicaliste ajoute : « D’après les calculs de la MSA, 25 % des viticulteurs de Gironde font moins de 10 000 euros de bénéfice annuel. Et 25 % sont carrément en déficit. Cela signifie qu’un viticulteur sur deux ne dégage pas l’équivalent d’un Smic par mois. »
Autre inquiétude : la baisse du nombre d’installation de jeunes agriculteurs en viticulture. Les JA ont fait leur compte : en 2000, on comptabilisait 120 installations par an, dont les deux tiers en viticulture. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 57 installations, dont seulement 40 % dans le secteur viticole.
Pour l’instant, l’ODG des Bordeaux et Bordeaux supérieur ne s’est pas prononcé. Mais il a rendez-vous avec le négoce en début de semaine prochaine pour une réunion de la commission vrac du CIVB, l’interprofession. À l’ordre du jour : le prix minimal du tonneau.
(*) La chambre d’agriculture de la Gironde, la Fédération des coopératives viticoles d’Aquitaine, la FDSEA, les JA de Gironde et la Fédération départementale des vignerons indépendants.
C. G.
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