Publié le vendredi 17 janvier 2014 - 16h50
Chercheur en Allemagne, Georg Meissner conduit depuis 2006 un essai comparatif sur une parcelle en viticulture intégrée, biologique et biodynamique. Les vignes en biodynamie sont moins vigoureuses. Leur feuillage est plus aéré et leur pousse plus harmonieuse. Leur rendement est nettement inférieur aux vignes en viticulture intégrée. Les vins ne sont pas meilleurs.
Ce 15 janvier au salon Sival à Angers (Maine-et-Loire), une conférence a particulièrement suscité la curiosité des visiteurs. Lors d’un exposé rapide, Georg Meissner, un jeune chercheur allemand à l’Institut de Geisenheim, a présenté les résultats d’un essai comparatif débuté en 2006 dans une parcelle de riesling enherbée et cultivée en viticulture intégrée, biologique et biodynamique.
Dans la modalité en viticulture intégrée, les vignes ont été traitées avec des fongicides synthétiques. Dans celle en viticulture biologique, des traitements au cuivre, au soufre, au bicarbonate de potassium et au Myco-Sin (argile sulfurée et prêle) ont été réalisés. La parcelle en biodynamie était traitée par des préparations de bouse de corne et de silice de corne en plus du cuivre, du soufre, du bicarbonate de potassium et du mycosin utilisés, comme la parcelle en bio.
Dès les premières années de l’essai, Georg Meissner a constaté des effets très nets de la biodynamie sur le développement végétatif : « La vigne est moins vigoureuse en viticulture biologique et encore moins en biodynamie. Les sarments sont plus courts, les entre-cœurs sont moins nombreux, les grappes sont mieux exposées. Il n’est pas nécessaire de procéder à un effeuillage. La vigne pousse de façon plus harmonieuse. »
Le chercheur note également que les vignes en biodynamie ont des grappes moins compactes, les rendant moins sensibles au botrytis. Leur rendement est nettement inférieur à celui des vignes en viticulture intégrée : 29 hl/ha contre 38 hl/ha la première année de l’essai, 80 hl/ha contre 91 hl/ha en 2007 et 59 hl/ha contre 78 hl/ha en 2008.
Pour les dégustations, le classement des vins en biodynamie par les dégustateurs est variable selon les années, ils sont parfois préférés, et d’autres fois non. Georg Meissner a relevé plus de vers de terre et plus de biodiversité dans le sol et la végétation des vignes en biodynamie.
Ingrid Proust
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