Publié le jeudi 05 novembre 2015 - 14h01
SudVinBio et la chambre d’agriculture du Languedoc-Roussillon ont présenté un état des lieux de la flavescence dorée dans la région, mardi 3 novembre à Narbonne (Aude). En recrudescence, la maladie nécessite une lutte collective rigoureuse.
La flavescence dorée progresse dans le Languedoc-Roussillon. © J.-B. LAFFITTE
La flavescence dorée gagne du terrain en Languedoc-Roussillon. C’est ce qu’ont expliqué SudVinBio et la chambre régionale d’agriculture lors d’une conférence le mardi 3 novembre, à Narbonne (Aude). Carte à l’appui, les intervenants ont montré que cette progression s’est accentuée en 2015.
Le Gard, l’Aude et les Pyrénées-Orientales sont les plus touchés. De nouveaux foyers sont apparus en 2013 dans la partie rhodanienne du vignoble gardois, où la maladie s’est propagée très rapidement. Dans l’Hérault, aujourd’hui moins impacté, la présence de la maladie a été observée dans de nouvelles communes depuis le début de l’année.
UNIQUE PARADE : LA LUTTE COLLECTIVE
De nombreux professionnels s’étaient déplacés pour assister à cette conférence. L’occasion de rappeler que seule une lutte collective et pérenne permet de faire face à ce fléau. Un point sur lequel Christophe Pueyo, du SRAL, a largement insisté : «â€¯Il faut être draconien dans la mise en œuvre des mesures de lutte obligatoire », a-t-il soutenu.
Pour appuyer ce propos, Antoine Verpy a présenté les résultats obtenus par le GDon du Libournais, lesquels ont fortement impressionné l’assistance. En 2014, celui-ci a réduit l’utilisation des insecticides de 83 % par rapport protocole classique de lutte obligatoire avec trois traitements. Le secret : une prospection de 25 % des vignes chaque année (3 000 ha par an) et une surveillance des populations larvaires durant la saison. La prospection permet de limiter au strict nécessaire les zones en lutte obligatoire. Grâce à la surveillance des larves les interventions ne sont déclenchées qu'au delà de certains seuils de population.
Josquin Lernould, de la chambre d’agriculture de l’Hérault, a profité de cette réunion pour rappeler les trois piliers de la lutte : le traitement à l’eau chaude en pépinière, la prospection au vignoble et la lutte insecticide. Des mesures prophylactiques, comme l’épamprage, peuvent améliorer l’efficacité des traitements.
Le pyrèthre, seule solution en bio En bio, le pyrèthre naturel reste le seul traitement autorisé. Les essais menés par SudVinBio, en partenariat avec les chambres d’agriculture, n’ont pas encore permis de trouver de solutions alternatives. Les produits de biocontrôle testés ont soit une efficacité insuffisante ou aléatoire, soit des coûts inacceptables. Toutefois, de récents essais ont montré des résultats satisfaisants avec un produit à base d’huile minérale. Des résultats qui restent à confirmer dans les années à venir. |
Michèle Trévoux
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