Publié le lundi 21 mai 2012 - 16h34
Sous la pression de son industrie viticole naissante, le Brésil réfléchit à la mise en place de mesures pour protéger sa production nationale de la concurrence des importations. Parmi les mesures possibles : une hausse des droits de douanes ou l’instauration de quotas.
Pour un pays qui a le privilège d’accueillir la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux olympiques d’été 2016, cela fait un peu désordre. Le Brésil réfléchit en effet à la mise en place d’une clause de sauvegarde pour protéger son industrie viticole de la concurrence des vins étrangers.
« Pour l’instant, le gouvernement brésilien instruit le dossier à la demande de sa filière viticole. Il auditionne les différentes parties intéressées par ces éventuelles mesures de sauvegarde. Cela devrait se poursuivre jusqu’à mi-juin », explique Nicolas Ozanam, délégué général à la FEVS, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux.
Si l’État Brésilien va jusqu’au bout de sa démarche, des restrictions à l’importation des vins tranquilles entreront en vigueur. Parmi les mesures possibles, une hausse des droits de douanes et l’instauration de quotas sont invoquées.
La FEVS précise que le dispositif ne concernerait que les vins tranquilles en bouteilles. Il s’appliquerait à tous les pays sauf à ceux du Mercosur, dont l’Argentine est membre.
Sur place, le projet ne fait pas l’unanimité. Les importateurs et les restaurateurs locaux argumentent que de telles mesures seraient contraires à l’intérêt des consommateurs qui doivent pouvoir acheter ce qu’ils préfèrent.
La Commission européenne a déjà déposé ses critiques dans le cadre de l’instruction en cours.
Le Brésil n’est pas un gros marché pour la France. Il est notre vingt-deuxième client à l’export pour les vins avec un chiffre d’affaires de 38 millions d’euros réalisés en 2011 selon Ubifrance. Reste que ce pays offre une intéressante tête de pont sur l’Amérique latine, car il connaît un développement constant depuis dix ans. « La valeur de nos exportations de vins et spiritueux a progressé de 160 % sur la dernière décennie », rappelle la FEVS.
« Un vrai coup dur ! » Julie Héreng, agent export, s’est lancée sur le marché brésilien en octobre 2011. Le nouveau contexte marque un coup d’arrêt à ses affaires naissantes. « Je venais de négocier un contrat avec un importateur à Rio de Janeiro pour 10 000 à 20 000 bouteilles par an. J’avais constitué un réseau d’acheteurs là-bas et je devais leur présenter mes vins sur place en juin, mais tout est figé. Les importateurs avec lesquels je suis en contact pensent que le pays s’achemine vers une hausse des droits de douanes. Quand on sait qu’aujourd’hui le prix d’une bouteille se trouve multiplié par sept entre sa sortie de cave hors taxe et sa commercialisation TTC en rayons là-bas, on imagine l’impact qu’aurait une telle hausse. Si des quotas d’importations sont arrêtés, ce sera la catastrophe pour les petits opérateurs comme moi. » |
A. A.
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