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Exportations 2011 Nos vins et spiritueux passent la barre des 10 milliards d'euros

Publié le mardi 14 février 2012 - 12h59

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Le chiffre d’affaires des exportations de vins et spiritueux français s’est élevé à 10,1 milliards d’euros en 2011. C’est la meilleure performance historique du secteur. Elle résulte du très bon score du cognac et du redressement de Bordeaux. L’eau-de-vie charentaise dépasse les 2 milliards d’euros (+ 10 % par rapport à 2010), un sommet jamais atteint. Les vins frisent les 7 milliards d’euros (+ 12 % par rapport à 2010) et ne dépassent donc pas leur record de 2007. Avec 1,7 milliard de vins et spiritueux importés, le solde de la balance commerciale du secteur a dépassé les 8,5 milliards, le meilleur résultat de ces cinq dernières années.

Les adhérents à la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux : le Champenois Paul-François Vranken, le Bordelais Philippe Casteja, le Bourguignon Louis-Fabrice Latour et le Cognaçais Patrice Pinet (de gauche à droite). © A. AUTEXIER

Les adhérents à la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux : le Champenois Paul-François Vranken, le Bordelais Philippe Casteja, le Bourguignon Louis-Fabrice Latour et le Cognaçais Patrice Pinet (de gauche à droite). © A. AUTEXIER

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a présenté le bilan 2011 de son secteur le 14 février. Elle constate que presque toutes les régions viticoles ont connu une belle année 2011 et que les grandes zones d’export sont toutes en progression.

Tous les vignobles progressent en valeur, à l’exception du Val de Loire. Champagne, Bordeaux, Cognac et Bourgogne assurent 70 % de la valeur totale exportée. Ces quatre vignobles enregistrent de belles progressions : + 9 % en valeur et + 5 % en volume pour la Champagne, + 10 % et + 5 % pour Cognac, + 29 % et 22 % pour Bordeaux et + 17 % mais - 1 % en volume pour la Bourgogne.

Les volumes exportés progressant moins vite que la valeur, « nous sommes bien dans une démarche de premiumisation, a expliqué Louis-Fabrice Latour, président de la FEVS. Mais nous devons rester présents sur tous les créneaux, y compris ceux des vins d’entrée de gamme et de rotation rapide ».

Très bonne année à Bordeaux

L’analyse par marché montre que la plupart des pays sont engagés dans une bonne dynamique. Le chiffre d’affaires réalisé vers l’Amérique (États-Unis et Canada) a progressé de 9 % à 2,1 milliards. Celui vers l’Asie explose de 29 % à 2,5 milliards. Et celui vers l’Europe totalise 4,1 milliards, également en hausse de 3 %.

« On exporte sur presque 200 pays, mais les vingt marchés les plus importants font 90 % du total », a expliqué Nicolas Ozanam, le directeur de la FEVS.

Huit des dix principaux clients des vins français en valeur sont en hausse par rapport à 2010 : en tête le Royaume-Uni (+ 5 %), suivi des États-Unis (+ 18 %) et de l’Allemagne (+ 9,3 %).

La Chine (5e client à l’export) progresse de 76 %, suivi de Hongkong (+36 %), du Japon (+ 7 %), de la Suisse (+ 9 %) et du Canada (+ 11 %). Seule la Belgique (4e marché en valeur) recule de 6 %, ainsi que les Pays-Bas, en dixième position.

Entre 2010 et 2011, les exportations de vins et spiritueux français sont passées de 9 à 10 milliards d’euros. 45 % de ce gain est réalisé par le vignoble de Bordeaux, à lui tout seul. Autant dire que l’année a été bonne pour cette région.

« Nous n’avons pas eu de marché en recul en valeur en 2011. Et la seule destination qui a baissé en volume, c’est la Suisse. Nous sommes confiants pour 2012, notamment vis-à-vis des États-Unis où les vins de Bordeaux devraient voir leur part de marché progresser », a expliqué Philippe Casteja, président de l’Union des maisons de négoce de Bordeaux.

Interrogés sur les perspectives de 2012, les différents opérateurs présents sont restés rassurants. « Le début d’année semble normal, a indiqué Louis-Fabrice Latour. C’est le business as usual. Lors de la crise de 2009, dès le mois de janvier, la filière avait décroché. »

« Toutes les personnes qui reviennent des États-Unis constatent que la situation s’améliore là-bas », poursuit le Bordelais Philippe Casteja. « Ce marché est appelé à prendre de l’importance », a renchéri Paul-François Vranken, président de l’Union des maisons de Champagne.

Les opérateurs constatent que la crise de 2009 aura eu au moins un impact positif : les distributeurs maîtrisent mieux leurs stocks. Aussi ce qui est actuellement commandé correspondrait bien à la consommation des marchés.

Télécharger le tableau détaillé des exportations dans le monde.

 

A. A.

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