Publié le mardi 06 mai 2014 - 16h23
Les viticulteurs du Languedoc-Roussillon, appuyés par les parlementaires, réclament la remise en place d’une aide aux moûts concentrés et aux moûts concentrés rectifiés au nom de l’équité au sein de la filière viticole. Seule solution : une aide nationale.
« C’est une position unitaire que nous avons défendue auprès du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, lors de sa venue à Montpellier (Hérault) le 25 avril dernier. Vignerons indépendants, coopération… La profession est unanime pour réclamer le retour des aides aux moûts concentrés (MC) et aux moûts concentrés rectifiés (MCR). Il n’est pas pensable de continuer une année de plus avec le dispositif actuel, qui entraîne des surcoûts inadmissibles pour les vignerons du Languedoc-Roussillon. Ceux-ci ne sont pas autorisés à enrichir par chaptalisation, contrairement à leurs homologues du reste de la France et d’une partie de l’Europe. »
Président de la FRSEA du Languedoc-Roussillon, Denis Carretier a souhaité faire savoir, le 5 mai, lors d’une conférence de presse à Narbonne (Aude), que rien n’était réglé sur l’épineux sujet du coût de l’enrichissement dans sa région.
« TROUVER UNE SOLUTION TRANSITOIRE »
La profession n’entend pas attaquer les prochaines vendanges sans de nouvelles dispositions sur l’enrichissement. « Il est trop tard pour envisager le retour des aides européennes pour cette campagne, il faut donc trouver une solution transitoire », explique Denis Carretier. Mais l’OCM viticole ne permet plus de subventionner l’utilisation de MC et de MCR avec les enveloppes nationales.
« La seule solution envisageable serait une aide de minimis, autorisée par Bruxelles dans les cas de conjonctures difficiles. Elle peut être accordée par un État membre sur des fonds nationaux dans la limite de 15 000 euros sur trois ans pour les exploitants agricoles et de 200 000 euros pour les entreprises. Nous avons chiffré entre trois et quatre millions d’euros le coût de cette aide qui serait accordée aux viticulteurs des régions qui n’ont pas été autorisées à chaptaliser l’an dernier (Languedoc-Roussillon, Paca et le département de l’Ardèche) sur la base d’un prix du MCR à 3 €/hl », argumente Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vins de FranceAgriMer.
Reste à savoir si le gouvernement français acceptera faire cette dépense. Le temps presse. Les professionnels languedociens, appuyés par l’ensemble des parlementaires de la région, ont fixé la date butoir du 1er juin pour avoir des propositions concrètes du ministère de l’Agriculture. Passée cette date, la situation pourrait devenir explosive, laissent-ils entendre.
Michèle Trévoux
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