Publié le mercredi 18 juillet 2012 - 10h59
Le 1er juillet 2012 a signé la fin de l’aide à l’utilisation des MCR. Le budget qui lui était alloué variait entre 12 et 15 millions d’euros pour la France.
Malgré la fin de l’aide européenne et des coûts en hausse, les vignerons du Midi seront contraints de continuer à utiliser les MCR pour l’enrichissement de leurs vins. © G. BARTOLI/FEDEPHOTO
« Cette aide disparaît. Et en même temps, le coût des MCR augmente », regrette Michel Servage, le président de la Confédération française des vins de pays.
Effectivement, aujourd’hui, il faut compter 5 euros pour enrichir un hectolitre de 1 % vol avec des MCR. Or, il y a deux ans, le coût était de l’ordre de 2,30 euros et de 3 euros en 2011. « Le principal producteur de MCR est l’Espagne. Or il y a eu beaucoup d’arrachages. Le prix du vin a augmenté. Celui des MCR également », explique Michel Servage.
Les opérateurs qui ont recours à cette pratique vont donc devoir faire face à un important surcoût. « Les professionnels se sont donc mobilisés pour demander à ce qu’il y ait une équité entre ceux qui peuvent chaptaliser et les autres », rapporte Michel Servage.
Chaptalisation interdite dans le Midi
En effet, à ce jour, la chaptalisation, c’est-à-dire l’enrichissement avec du saccharose, reste interdite dans le Midi. L’État est en train de préparer un texte pour l’autoriser mais les professionnels ne savent pas s’il paraîtra à temps pour les vendanges.
De toute façon, les opérateurs du Midi ne sont pas équipés pour mettre en place cette technique. « Le sucre de betterave arrive sec. Il faut de la main-d’œuvre pour manipuler les sacs et des cuves équipées d’agitateur pour dissoudre le sucre. Et nous ne sommes pas sûrs de nous approvisionner en sucre comme nous voudrions. Nous n’allons pas trouver des tonnages importants du jour au lendemain », détaille Michel Servage.
Surtout, les opérateurs de la région ne souhaitent pas avoir recours à la chaptalisation pour des raisons éthiques.
Pour la récolte 2012, les opérateurs du Midi devraient donc quand même continuer à utiliser les MCR. « Cela va être compliqué de faire autrement », constate Michel Servage. C’est d’autant plus vrai qu’avec un marché tendu, beaucoup d’opérateurs ont déjà réservé leurs MCR.
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C. S.
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