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Droits de plantation Des prix en baisse

Publié le vendredi 18 janvier 2013 - 16h51

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C’est l’une des conséquences directes de la fin du régime des droits de plantation à compter du 1er janvier 2016. Les vignerons qui disposent de droits en portefeuille cherchent à les vendre pensant que ceux-ci ne vaudront bientôt plus rien.

Le prix des droits de plantation a été quasiment divisé par deux en cinq ans. © J.-M. NOSSANT

Le prix des droits de plantation a été quasiment divisé par deux en cinq ans. © J.-M. NOSSANT

« En l’espace de cinq ans, le prix des droits de plantation a quasiment été divisé par deux, note Raymond Groeninger, courtier installé au Grau-du-Roi (Gard). Aujourd’hui, on peut négocier des droits en portefeuille à 800 ou 900 euros l’hectare, alors qu’il fallait compter au moins 1 500 euros auparavant. »

Au niveau de la réserve nationale de droits, le prix a lui aussi enregistré une baisse, passant de 1 500 €/ha à 1 000 €/ha l’an passé, prix reconduit cette année. Un récent communiqué de FranceAgriMer précise que « compte tenu du niveau de stocks de la réserve, aucun achat de droit ne sera effectué par la réserve au cours de 2012-2013 ». C’était déjà le cas lors de la campagne précédente.

Qu’ils contractent de gré à gré ou bien qu’ils passent par la réserve nationale, les viticulteurs qui souhaitent acquérir des droits ne devraient donc pas avoir de mal à en trouver...

Rappelons que, jusqu’à présent, en France, la réglementation imposait un double système de feu vert aux vignerons désireux d’agrandir leur vignoble. Pour avoir le droit de planter de la vigne, il fallait d’abord avoir une autorisation d’achat de droit nouveau avant d’obtenir un droit de plantation. Ce deuxième niveau de contrôle est appelé à disparaître, soit dès 2016, soit au plus tard en 2019, si la profession obtient une prolongation du système actuel, comme elle le demande.

« Le manque de visibilité sur ce qui va se passer après 2016 fait que ceux qui ont des droits en portefeuille préfèrent les vendre aujourd’hui, coûte que coûte », constate Raymond Groeninger. Pour reprendre Alphonse Karr, réputé pour ses bons mots : « L’incertitude est le pire de tous les maux, jusqu’au moment où la réalité vient nous faire regretter l’incertitude. »

A. A.

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