Publié le mardi 10 mai 2011 - 15h15
« Nous voulons faire des propositions dans le cadre de la réforme de la Pac », assure Denis Verdier. Comme d’autres leaders viticoles, le président de la CCVF estime que la viticulture ne doit pas être absente des négociations qui démarrent sur la Pac.
Denis Verdier, à la tête des Vignerons coopérateurs de France © B. VITASSE
Les propositions de la coopération seront organisées autour de quatre points : le respect de l’environnement, la régulation des marchés, l’emploi et l’exportation. « Les fortes fluctuations de prix sont très mauvaises pour les producteurs et pour les acheteurs. Et elles ne profitent pas aux consommateurs, estime Denis Verdier. Et d’ajouter : la Pac doit favoriser la dimension sociale et l’emploi en agriculture. »
Pour faire avancer ses idées, la CCVF prépare une position commune avec les coopératives fruitières, légumières et celles spécialisées dans les plantes à parfum. « Un projet de note doit être finalisé prochainement », poursuit Denis Verdier qui espère faire avaliser la position par Coop de France pour ensuite en discuter avec les autres organisations professionnelles.
Denis Verdier a exposé cette stratégie lors d’une conférence de presse le 10 mai. À cette occasion, il a également dressé un bilan de l’utilisation des aides OCM pour la viticulture. Il a regretté le peu de dépenses réalisées pour la promotion des vins français dans les pays tiers. « C’était le point fort de la nouvelle OCM pour la Commission, mais les enveloppes prévues ne sont pas consommées. Il faut revoir les procédures d’attribution de ces aides, car elles sont lourdes et rébarbatives. Il faut encourager en priorité les investissements à l’export. »
Concernant les aides à l’investissement dans les chais, Denis Verdier a regretté « le choix d’une position libérale de tout aider à 40 %, ce qui est considérable ». Selon lui, il aurait fallu être plus sélectif sur les dossiers pour ne retenir que les projets « structurants ».
« Ces aides ont-elles été trop alléchantes ? » a demandé un journaliste. « Oui, bien sûr, a-t-il répondu. Et tout le monde n’a pas pu en profiter. Aujourd’hui ces aides sont terminées en France alors que l’Espagne et l’Italie continuent d’en attribuer. »
Denis Verdier a également critiqué le ministère de l’Agriculture qui a réalisé, pour la Commission européenne, un rapport sur l’utilisation des aides OCM sans demander leur avis aux organisations professionnelles et même sans les informer de la remise de ce rapport.
B. C.
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