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Côtes du Rhône  Le VCI ne met pas tout le monde d’accord

Publié le mercredi 02 septembre 2015 - 17h32

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Négoce et production rhodaniens ne parviennent pas à s’entendre sur le niveau de VCI pour les côtes-du-rhône rouges. L’Inao va devoir trancher mercredi 2 septembre, à l’occasion de son comité national des vins d’appellation.

Réuni le mercredi 2 septembre, le comité national des vins d’appellation de l’Inao devrait être le théâtre de crispations entre négoce et production concernant le volume compensatoire individuel (VCI). En effet, lors de cette réunion, la filière va se positionner sur la liste des appellations rouges demandant l’ouverture d’un VCI en 2015.

La pierre d’achoppement vient de l’appellation Côtes du Rhône. Pour 2015, la production demande un rendement de 51 hl par hectare pour l’AOC régionale, avec un VCI de 5 hl/ha. Le négoce défend, quant à lui, un rendement de 54 hl/ha, avec un VCI de 2 hl/ha (initialement, les négociants proposaient un rendement de 56 hl/ha, sans VCI).

Président du négoce régional, Étienne Maffre explique cette divergence de position par «â€¯les conditions particulières du millésime 2015 : stocks bas (inférieurs à 2013) et dynamisme commercial (avec une attente forte du millésime 2015) ». D’après lui, il est plus judicieux d’augmenter les rendements (et donc les volumes immédiatement disponibles) que de privilégier un stockage climatique (à la commercialisation décalée d’au moins un an). L’inverse serait «â€¯une forme de raréfaction artificielle », tranche-t-il. Le négociant rhodanien Michel Chapoutier, président de l’Union des Maisons et des Marques de vin, estime également qu’«â€¯il faut que la valorisation soit portée par une augmentation de la demande, et non une baisse de l’offre ».

LE VCI ROUGE : UN DISPOSITIF NÉCESSAIRE

Côté production, Bernard Farges, le président de la Cnao, ne peut envisager «â€¯que le négoce n’apporte pas tout son soutien lors de la mise en œuvre du VCI rouge dans les AOC en 2015 ». Il souligne qu’«â€¯après cinq ans d’expérience en Gironde, il a pu être rassuré en constatant l’intérêt de lisser les pertes de disponibilités, qui peuvent être dramatiques pour une exploitation, une appellation, une filière. »

Arrêtée par décret, la mise en place du VCI rouge (un an après le VCI blanc) devrait marquer un tournant dans la gestion de la production française. Ce dispositif et le tout nouveau contrat socle spécifique à l’agriculture «â€¯viennent apporter de la compétitivité aux entreprises, le premier étant un amortisseur d’incident climatique sur les marchés, le second sur le plan financier », conclut Bernard Farges.

Alexandre Abellan
Vitisphere – La Vigne

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