Publié le mercredi 05 octobre 2011 - 16h18
Reconnaissance de l’indication géographique « Bordeaux », dépôt des noms de châteaux et des marques, formation et traçabilité : le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) prépare une panoplie de mesures pour lutter contre les contrefaçons observées en Chine, premier marché à l’export des vins de Bordeaux. Christophe Château, responsable de la communication, détaille le plan de bataille.
Christophe Château, responsable de la communication du CIVB.
La Vigne : Quand la lutte contre la contrefaçon en Chine a-t-elle démarré ?
Christophe Château : Fin 2009, nous nous sommes emparés du sujet. La contrefaçon figure en bonne place dans le plan « Bordeaux demain ». Elle est importante en Chine. Je dirais même qu’elle est dans la culture de ce pays. Copier c’est rendre honneur à la personne qui est à l’origine d’un produit. Les mentalités changent. Il y a une vraie volonté de la part des autorités chinoises de s’acheter une légitimité. La contrefaçon peut entraîner un scandale alimentaire et cela, les chinois n’en veulent pas.
Comment endiguer le problème de la contre façon ?
Nous avons mené une réflexion qui a abouti à un plan en quatre axes. D’abord, faire reconnaître l’indication géographique (IG) des Bordeaux en Chine. En février dernier, Georges Hauschalter, le président du CIVB, s’est rendu là-bas. Il a rencontré les administrations concernées pour leur faire prendre conscience de cette problématique.
Début avril, une délégation chinoise a été reçue à Bordeaux pendant quatre jours. Nous leur avons montré et expliqué l’importance d’une marque, d’un château, d’une AOC. Une découverte pour eux. Avant l’été, un dossier de demande de reconnaissance d’IG via l’Europe, a été déposé.
Deuxième axe de notre stratégie : nous incitons fortement les viticulteurs et négociants à déposer le nom de château et la marque en Chine. Le CIVB peut les aider sur ce sujet.
Quel rôle joue la formation dans ce dispositif ?
La formation et l’éducation ont un rôle majeur. Nous avons engagé au printemps 2011 un consultant, basé à Hong Kong, qui parle parfaitement le chinois et qui fait de la formation, notamment auprès des douanes, pour expliquer les éléments que l’on trouve sur une étiquette et repérer les contrefaçons grossières.
De même, nous avons noué des partenariats avec des structures de formation au travers de notre École du Vin. Aujourd’hui, 200 formateurs sont accrédités dans le monde, dont 26 en Chine et 14 à Hong Kong. D’autres partenariats vont être signés.
Enfin, notre quatrième axe s’appuie sur la base de données qui recense 16 500 châteaux et marques, consultables sur smartphone. Dès le 15 octobre, deux technologies développées par ATT et Prooftag, seront également accessibles par smartphone. Elles permettent la reconnaissance de la pose de scellés sur les bouteilles. D’ici le second semestre 2012, ces technologies devraient être insérées directement dans les capsules et éviter les fraudes liées au remplissage des bouteilles originales.
Propos recueillis par Colette Goinère
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