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Contrefaçon Début du procès du faussaire Rudy Kurniawan

Publié le mardi 10 décembre 2013 - 14h41

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Menteur âpre au gain ou bouc émissaire ? Accusation et défense se sont affrontées le 9 décembre dès l’ouverture du procès à New York (États-Unis) de l’expert en vins Rudy Kurniawan, accusé d’avoir fabriqué et vendu à prix d’or des centaines de bouteilles de grands crus contrefaits.

« C’est une affaire de cupidité », a affirmé d’entrée le procureur Jason Hernandez, lors de l’ouverture du procès, le 9 décembre à New York (États-Unis), de Rudy Kurniawan. Pendant des années, cet homme, âgé de 37 ans aujourd’hui, a gagné des millions de dollars avec ce qu’il affirmait être des vins très anciens. Mais ils étaient « fabriqués dans sa cuisine, en banlieue de Los Angeles », a asséné le procureur.

Jason Hernandez a raconté comment l’accusé, adulé pendant des années comme l’un des meilleurs experts en grands crus anciens, avait créé un « laboratoire de contrefaçon de vins » dans sa maison, bloquant même une fenêtre de sa cuisine pour qu’on ne voie pas ce qu’il faisait. Il mélangeait des vins anciens avec des plus récents, pour produire des bouteilles qu’il revendait très cher après avoir conçu de fausses étiquettes anciennes à l’aide d’un ordinateur et d’un laser, a affirmé le procureur.

Pour gagner la confiance de ses victimes, dans un monde où les collectionneurs n’hésitent pas à payer des dizaines de milliers de dollars pour un grand cru rarissime, il leur faisait déguster de vrais grands crus, dépensant sans compter. « Sa générosité faisait partie de l’escroquerie », a ajouté Jason Hernandez.

Des Bourguignons appelés à témoigner

L’avocat de la défense, Jérôme Mooney, a invité les jurés à attendre d’avoir une image complète de Kurniawan avant de se faire une idée. « Rudy est un jeune homme d’origine chinoise, né en Indonésie. Il y a grandi comme un paria, est venu aux États-Unis pour son éducation et a rencontré le monde des grands vins. »

Tout bascule en avril 2008, quand il propose aux enchères à New York un lot de 97 bouteilles de bourgogne du domaine Ponsot estimé entre 440 000 et 602 000 dollars. L’une des bouteilles était datée de 1929, alors que le domaine n’a commencé la mise en bouteille qu’en 1934.

Laurent Ponsot vient lui-même à New York exiger la suspension de la vente. Il doit témoigner au procès, ainsi que deux autres représentants de grands domaines français de Bourgogne, Laurent Roumier et Aubert de Villaine.

Le procès doit durer environ deux semaines. Accusé de fraudes financière et postale, Kurniawan risque jusqu’à quarante ans de prison et une amende.

AFP

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