Publié le vendredi 20 mai 2011 - 17h33
« Tout le monde s’énerve avec la question des contrôles », signale un participant au congrès de la Cnaoc, le 18 mai. Et pour cause : l’Inao reproche à plusieurs ODG et organismes d’inspection de ne pas avoir pleinement rempli leur mission en 2009. Il estime qu’ils n’ont pas contrôlé assez de vignes, ni assez de viticulteurs cette année-là. L’institut a menacé certains d’entre eux de leur appliquer des « manquements ». Et il a demandé de réaliser en 2011 les contrôles qu’ils n’ont pas faits il y a deux ans, afin de rattraper le retard.
Beaucoup de responsables professionnels présents au congrès ne parlaient que de cela, en coulisse. La Cnaoc a rejeté l’idée que l’un de ses membres subisse un « manquement » et plus encore celle de rattraper le retard de contrôles de 2009.
« Nous demandons des contrôles intelligents, ajoute Gérard Boesch, vice-président de la Cnaoc. Lorsqu’on a prévu de contrôler la charge sur 20 % des vignes, mais qu’il y a de la coulure, c’est idiot de vouloir maintenir ce taux de contrôle. Mieux vaut porter les efforts ailleurs. Nous voulons également que les contrôles soient faits par des gens qui s’y connaissent. »
De son côté, l’Inao rappelle qu’il est de son rôle de faire respecter les règles afin d’assurer un traitement équitable pour tous. Il devrait rapidement faire « des propositions » aux responsables professionnels pour sortir de l’impasse.
Du coup, les critiques contre l’Inao fusent. Les uns lui reprochent le nombre infini de corrections et de relectures avant d’aboutir à la version définitive des cahiers de charges. D’autres soutiennent que le texte paru au « Journal officiel » n’est pas en tout point identique à celui qui était convenu. D’autres encore rappellent qu’ils se sont fait imposer des règles contre lesquelles ils avaient voté en assemblée générale.
« L’administration a profité du fait que nous ayons le dos tourné, occupés à mettre en place le nouveau système de contrôle des AOC pour prendre le pouvoir à l’Inao », s’est emporté Pierre Aguilas, président de la Cnaoc, lors de la conférence de presse à l’issue du congrès.
À ces critiques, l’Inao répond qu’il a travaillé de façon à ce que les cahiers des charges soient recevables par les autorités européennes.
Autre sujet de friction, récurent celui-là : le financement de l’Inao. « Pour la première fois cette année, la dotation de l’État ne couvre pas l’intégralité des charges de personnel, a souligné Pierre Aguilas lors de son discours de clôture du congrès. Nous demandons que 1 % des droits de circulation soient affectés au budget de l’Inao. » Ce qui représenterait au moins un million d’euros, les droits sur les seuls vins tranquilles s’élevant, selon lui, à 100 millions d’euros.
Puis, lors de la conférence de presse, Pierre Aguilas a également souligné que les vins AOC apportent 85 % de la part professionnelle du budget de l’Inao et estimé qu’un rééquilibrage avec les autres produits était nécessaire.
B. C.
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gueyledier
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