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Congrès de la CFVDP Un débat animé sur les droits de plantation

Publié le vendredi 22 juin 2012 - 11h02

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Le congrès du 21 juin a été aussi l’occasion d’une table ronde sur les droits de plantation à laquelle participait Hermanus Versteijlen, le directeur de l’économie des marchés agricoles de la Commission européenne. Jean-Louis Salies, président du Cniv, a comparé les droits de plantations à la pilule contraceptive qui « n’empêche pas d’avoir des enfants, mais permet de choisir quand et combien on en a ».

Hermanus Versteijlen (à droite), représentant de la Commission européenne, participe au groupe de travail de haut niveau sur les droits de plantation. © A. AUTEXIER

Hermanus Versteijlen (à droite), représentant de la Commission européenne, participe au groupe de travail de haut niveau sur les droits de plantation. © A. AUTEXIER

Pour Jacques Gravegeal, président de l’IGP Pays d’Oc, les « droits de plantation sont une régulation bienvenue car elle ne coûte rien au contribuable européen ».

De son côté, le haut fonctionnaire a su faire preuve d’un flegme, teinté d’humour, pour répondre à ces vignerons bien remontés. Il a rappelé qu’à l’origine, le système des droits de plantation était censé être temporaire. Et d’ajouter : « Il a été renouvelé dix fois depuis… » Il a aussi rappelé qu’en « 2008, il y avait un accord global » pour mettre fin au système en 2016.

Un représentant corse a critiqué le fait que la Commission européenne n’a fait aucune projection sur les surfaces qui pourraient être plantées après la libéralisation des plantations. Le représentant bruxellois s’est voulu rassurant.

Il a affirmé que les plantations « ne devraient pas exploser », ajoutant : « Quand un vigneron a des droits en portefeuille, il ne les utilise pas s’il n’a pas de marché en face… »

Pour Hermanus Versteijlen, la libéralisation des plantations doit permettre aux entreprises viticoles européennes de « gagner en compétitivité pour reconquérir des parts de marché » à l’export. Et d’appuyer son propos en citant le cas de ces investisseurs européens qui partent planter au Chili au lieu d’investir, par exemple, en France…

À défaut de rapprocher des points de vue, le débat a permis à chacun d’exposer ses convictions.

A. A.

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