Publié le lundi 18 juin 2012 - 15h41
Michel Defrancès, président de l’Interprofession des vins du Sud-Ouest (IVSO) et coordonnateur de la filière viticole pour la bannière interrégionale Sud-Ouest, dénonce les problèmes de coexistence entre la toute nouvelle marque Sud-Ouest et celle, plus ancienne, de Vins du Sud-Ouest.
Michel Defrancès, président de l’Interprofession des vins du Sud-Ouest (IVSO) et coordonnateur de la filière viticole pour la bannière interrégionale Sud-Ouest. © F. JACQUEMOUD
La Vigne : Les conseils régionaux Aquitaine et Midi-Pyrénées ont créé une marque transversale Sud-Ouest (voir visuel ci-contre) qui chapeautera l’ensemble des produits agricoles des deux régions. Ne réduit-elle pas à néant le travail des Vins du Sud-Ouest sur leur identité ?
Michel Defrancès : Les deux marques se télescopent en effet. Si nous gardons la même dénomination avec deux logos différents, cela risque de provoquer le doute chez les consommateurs. Notre volonté est de trouver un compromis en gardant le graphisme de la bannière régionale Sud-Ouest et la couleur aubergine du visuel des vins du Sud-Ouest.
Des appellations ne faisant pas partie de l’IVSO, comme Bergerac et Buzet, veulent aujourd’hui utiliser la marque Sud-Ouest. Comment seront-elles intégrées ?
M. D. : Le grand Sud-Ouest viticole se construit. Nous devons apprendre à travailler avec ces appellations qui, dans leur cahier des charges validé par l’Inao, ont le droit d’utiliser le terme « Sud-Ouest » sur leurs étiquettes. Elles ne devraient pas devenir des sections interprofessionnelles de l’IVSO, mais nous allons créer des passerelles. Des actions seront mises en place en commun, auxquelles tout le monde participera financièrement. Les modalités ne sont pas fixées, mais tout se passe dans un excellent état d’esprit.
Quelle est la position de Bordeaux sur ce sujet ?
M. D. : Elle est très claire. La filière bordelaise ne tient pas à utiliser le terme Sud-Ouest. Il est vital pour nous que le rayon Sud-Ouest reste bien différencié de celui de Bordeaux dans les grandes surfaces. Sinon, nous risquons de disparaître.
Avez-vous des craintes ?
M. D. : Nous voulons rendre les choses positives. Mais la marque Sud-Ouest ne sera une excellente chose que si les opérations menées sous sa bannière sont validées par la filière viticole, quels qu’en soient l’organisateur et l’objectif (promotion en GMS, à l’export, etc.). Nous demandons à avoir une expertise pleine et entière quant à l’utilisation des vins sous cette bannière.
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