Publié le mercredi 14 décembre 2011 - 11h08
En Charentes, l’automne est si doux que les vignes tardent à perdre leurs feuilles tandis que des bourgeons gonflent encore. Les viticulteurs, déroutés, interrogent la station viticole du BNIC pour connaître les conséquences de cette activité tardive de la vigne et savoir s’ils doivent ou non lancer la taille.
Les viticulteurs à Cognac subissent un automne trop doux. © P. ROY
La réponse de Vincent Dumot, qui travaille à la station, est au diapason de cet automne inhabituel : « Il est difficile d’apprécier ce qui est en train de se passer. » Il souligne cependant que ce sont les yeux en bout de sarment qui repartent, et ce sur des sarments encore verts. Il ne s’agit donc pas de bourgeons allant à la taille. « L’activité actuelle de la vigne est plutôt un reliquat d’activité qu’un véritable débourrement. »
Vincent Dumot rappelle aussi que les réserves sont d’ores et déjà constituées. Mais le gonflement des bourgeons fait craindre qu’elles soient déjà sollicitées. Ce qui pourrait se traduire par un léger déficit au printemps prochain et par une éventuelle baisse des taux de débourrement, « sans qu’on sache estimer quel pourrait être le préjudice. Cependant, même si une telle douceur est exceptionnelle, nous avons déjà vu des automnes doux et des bourgeons qui gonflent à cette période de l’année. »
Quant à savoir s’il faut tailler ou attendre, sa réponse est claire : « On peut tailler la vigne même avec des feuilles. Si cela se fait seulement une année, c’est sans conséquence. L’important, c’est de ne pas le refaire tous les ans. »
Le prétaillage est parfois plus compliqué, du fait de la présence de feuilles et de sarments encore en sève. « Cela produit de la bouillie et ne facilite pas le travail… »
Le climat trop clément complique aussi le travail des pépiniéristes. La présence de feuilles gêne l’arrachage des plants. Et ces feuilles font craindre pour la suite un risque de moisissure.
Un autre problème est celui d’une possible mortalité des pieds de vigne plantés cette année. Ces plants ont subi fin septembre une sévère attaque de mildiou qui a provoqué leur défoliaison complète alors qu’ils « n’étaient pas aoûtés comme il faut, constate Didier Jallet, pépiniériste en Charente. La crainte est d’avoir une grosse gelée sur des plantes qui n’ont pas bien effectué leur mise en réserve et la mortalité que cela entraînerait. » À la taille, il faudra donc les raccourcir un peu plus que d’habitude.
M. G.
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